FANTASMES PORNO D'UNE NOVICE EN CHALEUR

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Un accident de voiture, un yacht brulant dans les flammes, une bagnole en feu… A croire que ce film X réalisé en 1985, en plein fin d’âge d’or du cinéma porno français, annonce à sa façon les futurs films d’action destructeur de Michael Bay. Cette petite plaisanterie mise à part, il faut reconnaître que "Reine Pirau" est, selon le dictionnaire des films français pornographiques de Christophe Bier, un réalisateur qui a la particularité de filmer des scènes de cul proches de la sexualité du commun des mortels. Soit un drame de mœurs spermique sur la vie amoureuse d’un machiste de première qui, après avoir tenté de tuer sa femme, raconte ses exploits intimes à une jeune et jolie religieuse. 

Se focalisant à coups de flashbacks sur l’intense vie sexuelle de l’intéressé, Fantasmes pornos d’une novice en chaleur maintient le suspense sur une éventuelle coucherie à venir entre le macho man et la jeune femme d’église à qui il se confie.  Chose faite dans les dernières vingt minutes via une mini partouze à quatre où notre héros queutard et un médecin qui passait par là honorent les fondements les plus intimes de la bonne sœur et de sa mère supérieure. Et le tout en habits cléricaux. 

A noter pour les maniaques des retitrages, que le film est également connu sous le titre nettement plus poétique de Novices agenouillés, plaisirs hurlés. Bref, de quoi calmer la libido d’un pape voyeuriste. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver CHATTES FRÉMISSANTES (Un sympathique porno franchouillard agréable et sain du début des années 80 avec poils pubiens bio et doudounes naturelles. Le pied !) ou encore LES AMOURS INTERDITES D'UNE RELIGIEUSE (Un petit classique de la "nonnesploitation" signé Joe D'amato.).

Même si Fantasmes pornos d’une novice en chaleur met en avant les aventures d’un total macho qui ne pense qu’avec son sexe, le réalisateur Reine Pirau - anagramme de son vrai nom Pierre Unia -  expliquait lors d’une interview accordée au magazine “ Cine Eros Star ” au début des années 80 que « le phallocratisme et la misogynie lui sont aussi insupportables que la manière de concevoir la position de la femme dans une société du MLF ». Entendre par là que son film serait en fait un constat ironique sur une certaine gent masculine prompt à dégainer son sexe à tout moment. 

Dans la même interview, le réalisateur, dit qu’il aime montrer  la progression dans les scènes de sexe. Avec des hommes et des femmes qui s’étreignent, s’embrassent, se parlent, se déshabillent progressivement pour arriver à la nudité complète et, enfin, à l’acte sexuel. 

Une charte que Pierre Unia s’est imposé depuis ses débuts dans les années 70 à travers ses films érotiques comme les Maitresses de vacances, Candice Candy ou Une Hôtesse très spéciale. Puis dans ses films pornographiques des années 80 comme Infidèles par devant, punies par derrière, Trois petites chattes à sodomiser et Fesses vierges à l’essai au Caraïbes. Trois films dont on retrouve justement quelques extraits incorporés au cours des séquences en flash- back de Fantasmes pornos d’une novice en chaleur. Qui a bien dû exciter les sens des spectateurs lors de sa sortie à l’Amsterdam Saint Lazare, au Scala, au Bastille Palace et au Cinévog Montparnasse le 3 décembre 1986. Déjà, oui !  Ah, comme le temps passe…