Adaptation de trois nouvelles d’Edgar Allan Poe. 1) Metzengerstein : L’étrange relation de la débauchée comtesse Frederica et d’un cheval, réincarnation, semble-t-il, de Wilhelm son vertueux cousin. 2) William Wilson : Despotique, sadique et malhonnête, un officier autrichien se retrouve face à son double. 3) Il ne faut jamais parier sa tête avec le diable : Grandeur et...

Présenté hors compétition à Cannes en mai 68, quelques heures avant que le Festival ne soit interrompu pour cause d’événements restés célèbres, Histoires extraordinaires est un film à sketches franco-italien, l’adaptation de trois nouvelles de l’Américain Edgar Allan Poe.
Comme ces trois nouvelles, les trois cinéastes engagés pour en signer les adaptations – Roger Vadim, Louis Malle et Federico Fellini – n’avaient que peu de rapports entre eux. Résumant l’avis de tous, Jean A. Gili, grand spécialiste du cinéma italien, évoquera même un « disparate amalgame ».
Entre la Curée et Barbarella, Vadim (40 ans) filma donc sa femme, Jane Fonda, en comtesse moyenâgeuse et dépravée aimant à chevaucher (notamment) la lande bretonne ; Louis Malle (36 ans), après le Voleur et avant un long séjour en Inde dirigea – pour l’unique fois de sa carrière – Alain Delon, dans un double rôle, et retrouva Brigitte Bardot, après Vie privée et Viva Maria ! Enfin, entre Juliette des esprits et Satyricon, Fellini (48 ans) mêla ses obsessions à celles de l’écrivain, mettant en scène Terence Stamp en acteur halluciné, obsédé par le diable, venu à Rome tourner le premier western catholique et participer à une très fellinienne remise de transalpines récompenses. De l’avis général, le meilleur des trois sketche,s qui pourtant ne semble rien devoir à Edgar Allan Poe.
Avec
Jean Faurez s’inspire également d’Edgar Allan Poe dans cet autre film à sketches où il dirige Fernand Ledoux, Jules Berry, Jacques Dufilho...
Roger Vadim
Adaptation de quatre contes fantastiques de l’Irlandais Lafcadio Hearn (alias Yakumo Koizumi), par le Japonais Masaki Kobayashi.
