INVINCIBLE

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Quand il réalise ce film en 2001, le réalisateur allemand Werner Herzog, célébré pour Aguirre la colère de Dieu et Nosferatu, fantôme de la nuit, n’a plus tourné de fictions depuis dix ans, et c’est avec ses documentaires que le public a continué à suivre son travail, notamment Ennemis intimes, qui évoque sa relation complexe avec son acteur fétiche, Klaus Kinski.
Pour son retour à la fiction, Werner Herzog choisit de croiser le destin de deux personnages qui ont réellement existé : Zishe Breitbart, un artiste de cirque d’origine polonaise, connu dans les années 20 comme l’homme le plus fort du monde, et le voyant Erik Jan Hanussen, un Juif tchèque qui se prétendait aristocrate allemand, et qui aurait conseillé Hitler dans les années 30 pour la mise en scène de ses réunions publiques.
Dans son film, Werner Herzog mêle la fiction à la reconstitution historique : alors que le vrai Zishe Breitbart est mort en 1925, il emmène le personnage au début des années 30 pour évoquer la montée du nazisme dans la République de Weimar finissante. C’est un véritable Monsieur Muscle qui interprète Zishe: Jouko Ahola, finlandais, qui a remporté deux fois le concours de l’Homme le plus fort du monde, et qui tourne son tout premier film au côté du Britannique Tim Roth. Celui-ci, révélé par Stephen Frears en 1984, le comédien a enchaîné les succès publics et critiques aux Etats-Unis avec Reservoir Dogs, Pulp Fiction et Little Odessa. Son charisme, autant que l’intensité de son regard, en font l’interprète idéal de l’inquiétant hypnotiseur Hanussen.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver HANUSSEN (La figure de l'hypnotiseur Hanussen est au coeur de ce film réalisé en 1988.) ou encore SIGNES DE VIE (Autre film d'époque de Werner Herzog, centré sur un jeune soldat allemand pendant la Seconde Guerre Mondiale.).

Envisagé comme une fable sur l’innocence et le fanatisme, Invincible puise au cœur des mythes germaniques et bibliques. Lorsqu’il est embauché par Hanussen, Zishe interprète pour lui le rôle de Siegfried, héros de La chanson des Niebelungen et incarnation du mythe de l’invincibilité allemande dans la propagande nazie. Plus tard, Zishe se rebelle, et s’autoproclame « nouveau Samson » en référence au héros biblique à la force herculéenne qui se sacrifia pour tuer plusieurs milliers de Philistins en faisant s’écrouler les colonnes du temple.
Ce n’est pas la première fois que le voyant Erik Jan Hanussen apparaît dans un film. Avant Werner Herzog, deux cinéastes se sont inspirés de ce personnage : Otto Wilhelm Fischer, acteur et réalisateur autrichien qui s’attribue aussi le rôle en 1955, et le Hongrois Istvan Szabo en 1988, avec Klaus Maria Brandauer, nommé aux Oscars peu de temps avant pour Out of Africa.
Si la photographie du film est assurée par l’un des collaborateurs fétiches de Werner Herzog, Peter Zeitlinger, la musique d’Invincible marque sa première collaboration avec Hans Zimmer : ce dernier, d’origine allemande, est à l’époque déjà considéré comme l’un des plus grands compositeurs de bandes originales des film : oscarisé pour Le Roi Lion en 1994, on lui doit notamment les musiques de La ligne de rouge pour Terrence Malick et du Gladiator de Ridley Scott. 

C'est l'histoire d'un médium travaillant plus ou moins avec les nazis et d'un musclor juif qui se fait engager dans son théatre comme homme fort Des personnages charismatiques qui prennent bien la lumiére et dont on est bien curieux de voir la progression. une mise en scéne ...

La réalisation d'Herzog apparait par moment comme étant un peu pompeuse, exagérée, peu subtile. Mais l'allemand réussit à conserver un style qui lui est propre et à nous offrir quelques belles images. Il offre surtout à Tim Roth ce qui est de loin son plus beau rôle. Surprenant. WW ...

Je ne sais pas trop pourquoi, je pensais que ce film traitait d'un pianiste durant la seconde guerre mondiale. Hum... Enfin, c'était une belle surprise. Et puis j'aime bien Herzog. Herzog propose ici un film proche de ce qu'il fait le mieux : présenter un personnage dans un ...