J'AIME REGARDER LES FILLES

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Si des jeunes comédiens tels que Pierre Niney et Lou de Laâge sont aujourd’hui reconnus par le cinéma français (voire international le temps de quelques projets), c’est sans nul doute grâce à ce premier long de Frédéric Louf, J’aime regarder les filles, au titre reprenant le tube de Patrick Coutin.

On est plongé en 1981, en pleine élection de François Mitterrand, pour suivre le destin amoureux de deux jeunes gens, Primo, prolétaire et de gauche et Gabrielle, bourgeoise BCBG issue d’une famille qui vote majoritairement à droite. Deux mondes que tout sépare et qui pourtant vont se rencontrer. Au prix de terribles concessions pour Primo qui va renier qui il est, ses origines, sa famille, ses amis, en faisant croire à Gabrielle qu’il est également du même milieu qu’elle. Entre quiproquos proches de la farce et drame sous-jacent, Primo pourra-t-il garder pour lui sa véritable nature ?

A la fois comédie romantique sur les débuts amoureux d’un garçon et d’une fille de 18 ans et drame social, J’aime regarder les filles offre un regard amusé et nostalgique sur le début des années 1980, alors que les Français vivaient en direct l’élection d’un premier président socialiste, entre espoir et désenchantement. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA CRÈME DE LA CRÈME (Pour la jeunesse qui navigue entre différents contextes sociaux et qui se cherche entre amours et amitiés.) ou encore LA BANDE DU DRUGSTORE (Des jeunes gens qui font leurs premières expériences sentimentales.).

J’aime regarder les filles met en scène plusieurs mondes qui s’opposent. Générationnel tout d’abord entre Primo et ses parents qui ne se comprennent plus. Politique ensuite, avec les opinions tranchées de gauche et de droite qui jalonnent le film. Social surtout, entre Primo et son ami Malick tous deux désargentés, mais qui ne sont pas du même sérail, Malick étant le fruit de l’immigration. Social toujours entre Delphine et Gabrielle qui ne vivent pas l’opulence de leur situation familiale de la même manière. Et social enfin, entre Primo et Gabrielle. Roméo et Juliette des temps modernes, leur amour ne peut s’afficher au grand jour à cause de la différence de leurs conditions matérielles et de leurs convictions politiques.

Frédéric Louf confesse avoir mis beaucoup de lui-même lors de l’écriture de ce scénario écrit pendant quatre années. Lui aussi a vécu l’arrivée au pouvoir de François Mitterrand, alors qu’il avait à peine 19 ans. Lui aussi a connu les gens qu’il décrit dans son film, la différence des milieux sociaux qui entrave des amours et des amitiés. Lui aussi a eu un professeur de maths qui lui prédisait, à tort, qu’il n’aurait jamais le bac. Primo, c’est un peu lui. Et pour l’incarner, il lui fallait un brillant comédien.

C’est ainsi que Pierre Niney est arrivé sur ce projet, lui qui était déjà pensionnaire de la Comédie Française, tandis que Michel Vuillermoz et Hervé Pierre que l’on retrouve dans le film, en étaient sociétaires. Un rôle qui a servi de catalyseur à la carrière de Niney et qui lui offrit sa première nomination aux Césars, en tant que révélation masculine. On retrouve à ses côtés un de ses amis du Cours Florent, Ali Marhyar dans le rôle de Malik, ainsi que Lou de Laâge, qui est désormais l’une des actrices les plus reconnues de sa génération, aperçue dernièrement dans les films Jappeloup, Respire et Les Innocentes.

Quand la petite histoire, composée d'amours adolescentes, se même à la grande Histoire, au lendemain des élections de 1981... Mais cette dernière ne sert finalement que de contexte à la romance d'un jeune provincial un peu fauché s'introduisant dans le milieu bourgeois et ...

Un très joli premier film, hélas passé inaperçu (moins de 50000 entrées), et jamais suivi d'un deuxième pour le réalisateur Frédéric Louf. Je suis peut-être un peu trop enthousiaste au vu des autres notes, car tout n'est pas réussi dans "J'aime regarder les filles", ...

Pas vraiment encore une critique de ce bon film, juste quelques vagues notes immatures: __opposition entre la riche et le pauvre façon Le Riche et le Pauvre. __opposition entre l'inculte et le cultivé __opposition entre la Parisienne et le Provincial __l'amoureux et le libidineux: ...