JE SUIS VICIEUSE MAIS JE ME SOIGNE

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Un beau gosse est enlevé en pleine rue par trois silhouettes masquées et armées. Le beau gosse, Henri, a la surprise de découvrir que ses ravisseurs sont trois superbes jeunes femmes. Leur leader, la très sexy Bloodie (Diane Dubois en personne) est une ex-prostituée qui a convaincu ses deux ravissantes complices de prendre sexuellement le pouvoir sur les hommes de leur choix. Or il se trouve qu’une des trois femmes, Béatrice, était très attirée par Henri et qu’elle l’a dragué pendant deux ans en vain. Il n’a jamais eu le temps de la découvrir et d’être sensible à son charme. Mais récemment, Béatrice a gagné au loto et elle a pris contact avec Bloodie pour lui faire part de sa frustration. Pas de problème, Bloodie a pris les choses en main et Henri est désormais à la merci de Béatrice.

Il va d’ailleurs en faire l’expérience sur le champ et se faire délicieusement violer par les trois blondes affamées. Le lendemain, Bloodie kidnappe une nouvelle proie, le très viril Roger, motard de son état et elle va lui faire subir le même sort. Les trois femmes à l’appétit féroce vont soumettre les deux captifs, consentants au début, à mille caprices sexuels jusqu’à épuisement.

De nos jours où le harcèlement masculin est dénoncé et poursuivi, il est amusant de voir qu’il y a quarante ans, le réalisateur s’amusait à inverser les rôles et à faire de ses héroïnes des prédatrices sexuelles sans le moindre complexe.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver TROP JOLIES POUR ÊTRE HONNÊTES - RICHARD BALDUCCI - 1972 (Quatre ravissantes jeunes femmes décident de franchir la ligne de la bonne conduite et de vivre des aventures que la morale réprouve mais qui vont les épanouir.) ou encore LES PETITES VICIEUSE - MICHEL BAUDRICOURT - 1978 (La même année que "Je suis vicieuse mais je me soigne", Michel Baudricourt réalise, avec la même équipe technique mais avec un casting différent, une comédie pornographique de haute tenue.).

Michel Baudricourt est un des nombreux alias de Michel Caputo, réalisateur prolixe d’une soixantaine de films hard entre 1976 et 1984. Après avoir réalisé quelques courts métrages, il est engagé comme assistant sur Exhibition de Jean-François Davy en 1975. Les deux hommes s’entendent bien et Davy accepte de lui produire son premier film Qu’il est joli garçon l’assassin de papa, parodie du Cid de Corneille avec Michel Galabru et Bernadette Lafont. Suite à l’échec commercial du film, Caputo prend le pseudonyme de Baudricourt et se lance à corps perdu dans le cinéma pornographique. On peut retenir de sa filmographie X des films comme Queue de béton en 1978 qui vaudra à son héros, Richard Allan, ce pseudonyme dans la profession. Petites filles très précoces en 1979 est une amusante satire de la télévision clandestine avec Guy Royer, Karine Gambier et Barbara Moose. James Bande 00 Sexe en 1981 avec Guy Royer qui va sauver le monde en compagnie de Cathy Stewart et de Carole Pierac.

Caputo, stakhanoviste du X enchaîne films sur films. Il lui arrive même d’en tourner plusieurs à la fois en utilisant les mêmes décors et les mêmes hardeurs dans des histoires différentes. Il faut reconnaitre que cela entraîne parfois un filmage bâclé : Dans nombre de scènes on voit l’ombre de la perche, des câbles électriques au sol, des pieds de projecteurs quand ce n’est pas le projecteur entier qu’on a dans le champ. Michel Caputo a également une manie qui lui est propre, il adore accessoiriser les scènes hard. Il fait pleuvoir sur ses partouzeurs des ballons baudruches, des morceaux de tissus divers, de la Chantilly, de la mousse. Il emmaillote ses hardeurs dans du papier alu ou les fait se rouler dans des spaghettis. Je le soupçonne d’avoir été dans une vie antérieure organisateur d’orgies extrêmes dans la Rome décadente.

Tout cela ne l’a pas empêché de continuer à faire des films tout public comme sa comédie de bidasses en 1985, Les planqués du régiment, avec Paul Préboist et en 1986, il signe un polar L’exécutrice où il retrouve dans le rôle principal devinez qui ? Brigitte Lahaie.