LA BELLE AMÉRICAINE

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Et non, La belle américaine n’est pas une superbe créature que tout homme rêve d’épouser ! Non, La belle en question est une voiture, bien carrossée certes, qu’acquiert, par un drôle de concours de circonstances, un ouvrier d’une usine de détubage.

Pour faire plaisir à sa femme Paulette, Marcel Perrignon renonce à la moto d’occasion qu’il lorgne pour acheter, au même prix, une soi-disant Cadillac, en vrai une Oldsmobile modèle 1959. Une affaire en or qu’il ne paie que 500 francs, le prix de la vengeance d’une veuve vis-à-vis de l’ex-maitresse de son mari.

Mais ce qui semblait être une opportunité inespérée pour ce couple prolétaire va devenir la cause de nombreux déboires : à cause de cette magnifique voiture, Perrignon perd son emploi, se ruine en essence, fait douter la police et suscite la jalousie de ses voisins. Mais, elle le propulse aussi dans un monde qui n’est pas le sien et lui offre une considération bienvenue… Jusqu’à ce que l’ordre social reprenne ses droits.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE VIAGER (Pierre Tchernia a coréalisé "La belle américaine" mais il est le seul maître d’oeuvre du "Viager", comédie écrite par Goscinny et qui réunit la crème du cinéma populaire français.) ou encore LE CORNIAUD (Parce que Bourvil traverse l'Italie et la France au volant d'un superbe Cadillac décapotable, ignorant qu'elle est remplie de drogue, d'or et de diamants.).

Robert Dhéry, qui est à la fois le scénariste, le réalisateur et l’acteur principal de La belle américaine, est certes un peu oublié aujourd’hui, mais il a incontestablement marqué son époque et la comédie à la française. Originaire de Héry, un village de l’Yonne dont il tire son pseudo, il prétend avoir fait le pitre depuis ses premiers jours d‘école. Quand il découvre Chaplin, Laurel et Hardy ou Buster Keaton, en Angleterre, il décide de devenir acteur. Son père lui conseille de suivre des cours au Conservatoire où il devient le protégé de René Simon et rencontre sa femme, Colette Brosset, la Paulette de La belle américaine.

Après s’être formée sur les planches, Robert Dhéry débute comme acteur au cinéma dans Remorques de Jean Grémillon et figure dans Les enfants du paradis de Marcel Carné. Il crée avec sa femme la troupe des Branquignols qui revendique un humour absurde et lui assure le succès. Les pièces qu’il écrit pour sa troupe puis qu’il adapte parfois au cinéma lui permettent de travailler avec tous les acteurs comiques du moment. Louis de Funès, Jean Lefebvre, Jean Carmet, Michel Serrault, Jacques Legras…  s’invitent tous au casting de La belle américaine et sont rejoints par Pierre Dac, Jacques Fabbri, Christian Marin, Claude Piéplu, Jean Richard, Roger Pierre, Jean-Marc Thibault et même Fernand Raynaud. Seul, Jean Poiret a fait faux-bond.

Le scénario, bien troussé, n’est pas adapté d’une pièce de théâtre et a été écrit en collaboration avec Pierre Tchernia, le futur Monsieur Cinéma de la télévision française, et auquel a été confié un petit rôle de journaliste. La belle américaine est le quatrième film que réalise Robert Dhéry et celui qui aura le plus de succès : plus de trois millions de spectateurs vont s’en amuser au cinéma. A noter que le calendrier du tournage a été tellement scrupuleusement tenu qu’il a permis de faire des économies et de finir le film non pas en noir et blanc comme il a commencé mais par une courte séquence en couleurs.

Force est de constater que le cinéma de Robert Dhéry et Robert Dhéry lui-même sont un peu oubliés aujourd'hui. Et pourtant dans les années 50-60, Robert Dhéry à la tête de la troupe de théâtre "les Branquignols" enchainaient succès sur succès que ce soit au théâtre ...

J'ai revu ce film que j'avais bien apprécié étant gamin, malheureusement dans une hideuse copie colorisée sur ParisPremière qui vous aplatit l'image et fait baver des couleurs fadasses, bref j'aurais préféré le revoir dans son beau noir et blanc d'origine. Au-dela de ce ...

La belle Américaine est un film réalisé par Robert Dhéry qui en tient également le rôle principal - en compagnie de la voiture, il menait alors une troupe de comédien nommée les Branquignols très populaire en leur temps bien qu'un peu tombés dans l'oubli et assez ...