LA FAMILLE ASADA

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Dans La famille Asada, je demande le fils ! A peine t-il terminé ses études en photographie que ce jeune homme désœuvré se lance dans un projet ambitieux. Tirer le portrait des membres de sa famille dans les tenues des professions qu’ils rêvaient d’exercer sans être parvenus. Le père se voyait pompier. Le grand-frère aurait aimé être pilote de Formule 1 et la mère aurait voulu être l’épouse d’un yakuza. Le photographe va leur permettre de concrétiser leurs souhaits par clichés interposés avant que le tsunami de 2011 change sa vie.

Pour La Famille Asada, le réalisateur Ryôta Nakano s’est très librement inspiré de la vie d’un véritable photographe Masashi Asada. Il a écrit le scénario en collaboration avec Tomoe Kanno en puisant ses idées dans deux albums de photos publiés par l’artiste dans lesquels il évoque les liens familiaux et le pouvoir de la photographie. Le premier album réunissait des clichés des proches de Masashi Aasda et la second témoignait de son travail dans une association de bénévoles après le tsunami qui a dévasté l’est du Japon en mars 2011.

C’est le producteur Shinji  Ogawa qui a fait découvrir le travail de Masashi Asada au réalisateur. Après avoir vu les œuvres du photographe, le producteur était convaincu que la personnalité de ce dernier pourrait donner un long métrage chaleureux et optimiste. Il ne s’est pas trompé et La Famille Asada a connu un  succès surprise en France où il a attiré plus de deux cents cinquante mille spectateurs dans les salle de cinéma.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'HOMME QUI VOULAIT VIVRE SA VIE (Roman Duris se glisse dans la peau d'un photographe dont il vole l'identité dans ce suspense signé Eric Lartigau.) ou encore BLOW UP (Michelangelo Antonioni brôde un film envoûtant autour d'un photographe.).

Le sujet de La Famille Asada a particulièrement touché le cinéaste Ryôta Nakano qui a perdu son père alors qu’il n’avait que 6 ans. L’idée de parler d’une famille unie le motivait et il s’est rapproché des Asada qui ont embrassé son projet. Ils ont rencontré les acteurs qui les incarnent dans le film et ces derniers sont d’ailleurs venus leur rendre visite dans leur maison de la préfecture de Mie afin  de mieux se préparer à leur rôle. Le réalisateur a commencé le tournage avec le shooting de l’album-photo « Asadake! » qui donne son titre japonais au film. Ces prises de vues ont permis aux comédiens d’apprendre à se connaître ce qui rend leur lien familial plus palpable à l’écran.

Ryôta Nakano a aussi été touché par une véritable expérience vécue par le photographe Masashi Asada. Ce dernier s’interrogeait sur l’utilité de son métier pour réconforter les victimes ayant tout perdu dans le tsunami. Il a compris l’importance des souvenirs photographiques en croisant un bénévoles qui fouillait les décombres pour récupérer des albums et des clichés dans les ruines. Ils les nettoyait et les restituait à leur propriétaires ce qui semblait leur apporter un grand bonheur.

Seule Riko, qui perd son frère dans le tsunami, n’est pas inspirée d’une personne réelle.  Tomoe Kanno et Ryôta Nakano l’ont créée à partir de nombreuses victimes du tsunami qu’ils ont pu rencontrer. Le réalisateur a été frappé par la résilience des survivants tentant de se retrouver dans des photos de famille incomplètes puisque c’est souvent le père ou la mère qui prend le cliché. Le cinéaste a tenu à ce que le première partie de son film soit drôle et chaleureuse. La seconde, plus dure, lui semblait une bonne façon de parler du tsunami à-travers ceux qui l’ont vécu tout en montrant l’évolution de son héros qui murit tout à long du film. Le jeune homme finit même par prendre la parole en voix off remplaçant son frère qui commentait  le début de La Famille Asada.

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