"L'un des rares thrillers campagnards où la nature, les bois sont filmés avec une force poétique rare à cette époque" écrivent Jean-Pierre Coursodon et Bertrand Tavernier à propos de LA MAISON ROUGE dans "Cinquante Ans de Cinéma Américain" (Nathan, 1991). L'ambiance "magique" du film doit beaucoup à la partition de Miklos Rozsa. C'est à la demande expresse du producteur Sol Lesser et d'Edward G. Robinson que Rozsa (né en 1907) utilisa un instrument électronique encore peu usité, le "Theremin", pour le thème des bois hantés, une technique qu'il avait déjà expérimentée avec beaucoup d'invention pour suggérer la folie dans LA MAISON DU Dr. EDWARDES (Spellbound, 1945) d'Alfred Hitchcock, et pour souligner l'emprise de l'alcool sur le héros dans LE POISON (The Lost Weekend, 1945) de Billy Wilder. Par la suite, Rozsa refusa catégoriquement d'employer à nouveau cet instrument, de peur qu'il ne devienne un procédé ou une marque de fabrique. Et cela bien que William Wyler et son producteur Sam Zimbalist Jr. l'aient imploré de le faire pour le thème du Christ dans BEN-HUR (1958) ! Né à Los Angeles en 1923, chanteur et danseur dès son plus jeune âge, Lon McCallister débuta sa carrière cinématographique à treize ans dans ROMEO ET JULIETTE (1936) de George Cukor. Il obtint son plus grand rôle dans LE CABARET DES ÉTOILES (Stage Door Canten, 1943) de Frank Borzage. Il tourna 24 films jusqu'en 1953, année où il cessa d'apparaître à l'écran.
Dans le même genre vous pouvez trouver THE OLD DARK HOUSE ou encore LA MAISON DES OTAGES .