LA VENGEANCE EST UNE PUTE

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Jesse est une superbe blonde aux proportions impressionnantes, la bimbo idéale, fantasmée, plantureuse à souhait, sexy et bandante, si j’ose m’exprimer ainsi. Mais Jesse n’est pas une fille avec qui on peut se permettre toutes les privautés, à moins que ce ne soit elle qui soit demandeuse. Jesse est aussi une redoutable combattante, adepte du quick boxing et autres sports de combats qui font la joie des parieurs dans les parkings souterrains de Los Angeles où s’affrontent clandestinement des jeunes filles qui ne font pas de cadeaux à leurs adversaires, si mignonnes soient-elles. Un soir, après un combat, Jesse est kidnappée dans un parking sous les yeux de son mari et entraîneur qui est laissé pour mort.
Elle se réveille dans un endroit étrange où elle va être entraînée pour faire partie d’une milice un peu spéciale. Essentiellement composée de jeunes femmes aussi belles et aussi combatives qu’elle, cette équipe a pour mission de pourchasser les hommes qui agressent les femmes et de les mettre définitivement hors d’état de nuire. Filmé avec talent La vengeance est une pute, The condemned qui est le titre original américain, est un film qui tranche sur ce qu’on a l’habitude de croiser dans le paysage pornographique du 21e siècle. C’est également une œuvre féministe. Les femmes ne sont là que pour jouir et les hommes sont réduits à des objets sexuels essentiellement destinés à les satisfaire et à les combler. Avis aux amateurs.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver KUNG FU BEAUTY (B. SKOW - 2010) ou encore DANY THE DOG (LOUIS LETERRIER - 2005) .

La superbe Nikki Jayne est née en 1985 à Manchester en Angleterre. Après avoir terminé ses études secondaires elle a commencé à écrire à 22 ans pour le journal local. Dans le même temps, elle s’est mise au kickboxing et a entamé une carrière de modèle de charme. Frisant le mètre quatre-vingt, elle reconnait qu’elle est plus grande que la plupart des hommes avec lesquels elle est sortie mais avoue avec une certaine candeur que ça n’a pas d’importance au lit. Sa tante était stripteaseuse et elle prétend que c’est sans doute ce qui l’a poussée à entrer dans le porno bizness. Elle tourne sa première scène hard en République Tchèque avec tant de conviction que les producteurs, enthousiastes parviennent à la convaincre d’en faire d’autres et intitulent le film The Initiation of Nikki Jayne. A star is born… Les Américains la remarquent et Vivid, une des sociétés de production leader dans le X, lui fait un pont d’or et lui signe un contrat d’exclusivité. Passionnée d’astrologie et de numérologie, Nikki Jayne prétend que tout ce qui lui est arrivé dans la vie était lisible dans les cartes.
B. Skow, (je serais incapable de vous dire son prénom, il garde le mystère) le talentueux réalisateur de La vengeance est une pute a démarré en 2005 comme acteur, auteur et producteur d’un film X intitulé The end game. En tant que réalisateur il aligne pas moins de 75 films entre 2005 et 2010. Les amateurs éclairés auront identifié le comédien qui incarne le flic qui est complice de l’équipe des justicières. Il s’agit bien évidemment de Randy Spears, vieux routier du hard depuis 1988. Sa filmographie dépasse le millier de films référencés et il n’a aucunement l’intention de raccrocher. Né en 1961, dans l’état d’Illinois près de Chicago, il n’a aucun goût pour les études et, lorsqu’il quitte le campus, il devient chippendale grâce à un sérieux sens du rythme et à une plastique irréprochable. Il essaye d’entamer une carrière d’acteur à Hollywood et vivote en faisant quelques apparitions dans des séries B et des séries télé.
En 1987, la grande grève des scénaristes qui paralyse le métier le pousse à envisager sérieusement une reconversion. Une amie d’alors, Ona Zee pour les connaisseurs, appréciant son tempérament, lui propose de tenter le hard core. Il accepte et, « comme je n’étais pas trop mauvais…, reconnait-il, les gens du porno bizness ont commencé à m’appeler. »  Dans le même temps, les casting directors du traditionnel l’ont laissé tomber. Comme il le résume très bien lui-même : « Ces gens-là louent des films de cul mais n’aiment pas que leurs acteurs en fasse. »