LABYRINTHE

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La voiture de la superbe Laure est tombée en panne en pleine campagne. Son chauffeur lui demande de l’attendre sur place car il va chercher du secours. Mais Laure va en profiter pour faire une petite promenade.

Perdue dans la forêt, elle découvre une maison abandonnée. Elle entre et la porte se referme derrière elle, impossible de la rouvrir. Apparait alors un lutin bredouillant : "Si tu veux sortir, il te faut attraper la bonne clé… !" Laure va errer dans cette grande demeure sans pouvoir s’échapper de ce mystérieux labyrinthe. C’est dans ce lieu étrange qui lui faisait peur qu’elle va découvrir un monde où le sexe est roi.

C’est sur cet argument de départ qu’Alain Payet nous donne à voir une Laure Sainclair qui donne libre cours à tous ses fantasmes sexuels. Après une scène torride avec un prince oriental et sa vicieuse fatma, notre héroïne va se donner à deux athlètes particulièrement musclés puis elle assiste à une vente aux enchères de désirables jeunes femmes animées par Alban Ceray en personne. Elle se retrouve dans une pièce où elle se masturbe devant cinq vieillards libidineux avant de participer à une mise en scène sadomaso. Mais j’arrête là car le voyage de Laure est loin d’être terminé. Dans le fond, ce labyrinthe qu’elle parcourt ne serait-il pas tout simplement le labyrinthe de ses propres fantasmes ?

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LABYRINTHE - JIM HANSON (1986) (Sarah, âgée de seize ans dispose de treize heures pour sortir d'un labyrinthe afin de sauver Toby son jeune frère) ou encore SAW - JAMES WAN (2004) (Deux inconnus qui se réveillent dans une maison sans se souvenir de comment ils y sont arrivés, découvrent bientôt qu'ils sont manipulés par un tueur qui leur fait subir des épreuves de pièces en pièces.).

La carrière pornographique de Laure Sainclair se résume à quatre ans et une trentaine de films. C’est peu comparé à ses consœurs hardeuses mais elle reste définitivement au firmament du X. Après avoir débuté comme modèle pour des magazines de charme, elle fait des apparitions remarquées dans des segments de Sexy zap, une émission de parodies érotiques sur M6. En 1995, elle franchit le pas et tourne dans Maud s’offre à toi de Gérard Menoud mais cette première expérience est décevante car le film est réalisé dans des conditions amateur et elle doit tourner six scènes hard par jour. Mauvais souvenir… Il n’empêche, elle croise peu de temps après Marc Dorcel qui lui propose un rôle dans Le désir dans la peau qu’il réalise lui-même.

Les conditions de tournage n’ayant rien à voir avec ce qu’elle a vécu auparavant elle accepte de signer un contrat d’exclusivité avec Dorcel et elle devient par la même occasion l’ambassadrice de la société VMD. Parmi les films qu’elle va tourner durant cette période, on peut citer La princesse et la pute de Marc Dorcel en 1996, La fièvre de Laure de Serge de Beaurivage en 1997 ou L’indécente aux enfers de Dorcel la même année. Son ultime rôle hard date de 1999 dans un dernier film réalisé par Dorcel : Le contrat des anges.

Alain Payet aura tourné quatre films avec Laure Sainclair. Mais lui, son parcours est autrement plus impressionnant. C’est sur les plateaux qu’il va apprendre son métier. Il est tout d’abord assistant réalisateur sur des films de Philippe Labro ou Claude Vital au début des années soixante-dix puis il rencontre Lucien Hustaix dont il va être l’assistant sur une demi douzaine de longs métrages éroticos pornos. En 1975, Payet franchit le pas et réalise son premier film : Prostitution clandestine avec Claudine Beccarie, Martine Grimaud et Sylvia Bourdon. Le film marche et va lancer Alain Payet qui ne va plus cesser de tourner. Sous le pseudonyme de John Love, il va aligner plus de 180 films au compteur et devenir un des réalisateurs les plus prolifiques et les plus appréciés de cinéma X français.