LE BUNKER DE LA DERNIÈRE RAFALE

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Coup d’essai punk et sans héritage réel de deux jeunes apprentis-cinéastes venus de la bande dessinée et biberonnés à la science-fiction (Marc Caro collabore alors régulièrement au magazine Métal Hurlant), Le bunker de la dernière rafale est de ces œuvres atypiques que seul, alors, le format court pouvait produire et dont la renommée durable, de festivals en séances spéciales (il resta cinq ans durant en avant-programme de Eraserhead au cinéma L’Escurial !), assura la pérennité.

Premier film en prises de vues réelles de Jean-Pierre Jeunet, après deux films d’animation, c’est aussi le premier qu’il réalise avec Caro, lequel avait créé les marionnettes de ses deux premiers films et signe ici une bande-son particulièrement anxiogène. C’est aussi la première collaboration du cinéaste avec le chef opérateur Bruno Delbonnel (avant Le fabuleux destin d’Amélie Poulain ou Un long dimanche de fiançailles). Autant d’apports graphiques et sonores auxquels une récente numérisation rend tout leur lustre.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver VIBROBOY (Parce que ce court métrage électrisant, ultraviolent et sexuellement explicite, fit découvrir un autre maître français de l'imaginaire : Jan Kounen, futur réalisateur de "Dobermann".) ou encore DANTE 01 (L'unique film solo de Marc Caro (Jeunet en a lui fait plusieurs) : c'est un huis clos de SF, qui se déroule dans une prison spatiale, où sont enfermés des individus peu recommandables.).

Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet autoproduisent leur troisième collaboration en s’entourant d’amis, et déroulent un film de guerre expérimental et anxiogène en enfermant les soldats ahuris d’une dictature aux allures fascisantes dans un bunker sombre et labyrinthique. ...

Une fois n'est pas coutume, c'est d'un court-métrage français dont je vais vous parler. Ainsi, c'est l'occasion de parler de deux personnages totalement atypiques dans le monde d'un cinéma français, totalement en perte de vitesse, dont la plupart des comédies se ressemblent ...

Une vision monochrome et bizarroïde d’un bunker sordide perdu au beau milieu d’un champ de bataille lunaire, peuplé de soldats tous plus franchement dérangés les uns que les autres. Un mystérieux compte à rebours va s’activer et le bunker de la dernière rafale va sombrer ...