UN MONDE SANS FEMMES

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Révélant d’un coup et Vincent Macaigne et Laure Calamy, ce moyen métrage révéré de Guillaume Brac faisait en réalité suite à un court métrage – Le naufragé – qui déjà introduisait le personnage de Sylvain, ici au centre du récit. On cita beaucoup Jacques Rozier lorsque le film sortit en salles en 2012 et, de fait, les ponts sont nombreux et l’admiration du jeune cinéaste pour son aîné avérée (il fera d’ailleurs tourner Bernard Menez dans Tonnerre, son premier long). Sylvain est pourtant loin d’avoir l’aplomb de Gilbert, le dragueur de Du côté d’Orouët. Et si les femmes, chez Rozier comme chez Brac, mènent la danse, ce sont les vibrantes fêlures du personnage incarné par Macaigne qui touchent durablement, ce dernier commençant de construire là un personnage largement exploité par d’autres ensuite et dont il sut heureusement s’éloigner depuis.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE NAUFRAGÉ (Tourné deux ans avant "Un monde sans femmes", ce court métrage de Guillaume Brac marque la première apparition du personnage de Sylvain, déjà interprété par Vincent Macaigne.) ou encore DU CÔTÉ D'OROUËT (Parce que cette comédie de vacances a été tournée en toute liberté par Jacques Rozier, un cinéaste qui fait partie des modèles de Guillaume Brac.).

J'avais beaucoup aimé A l'abordage du même Guillaume Brac, donc autant dire que je n'allais pas en rester sur ce seul film du cinéaste. Un monde sans femmes est dans le même esprit de film de vacances, avec le même esprit d'authenticité, laissant une grande place ...

Ault est une petite station balnéaire picarde. Charmante, paisible, quelques commerces, une boite de nuit, une plage de galets et un soleil plus ou moins discret. Il faut très peu de plans et de temps à Brac pour installer ce décor, lui donner une histoire, une âme. Le rendre ...

Même si comparaison n'est pas raison, il serait stupide de ne pas rapprocher le cinéma de Guillaume Brac d'une certaine tradition du cinéma français, allant pour faire court de Rohmer à Rozier. On pourrait d'ailleurs croire quand s'ouvre ce "Monde sans femmes" qu'une cinquième ...