LE DERNIER JOUR D'YITZHAK RABIN

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Le Dernier jour d’Yitzhak Rabin d’Amos Gitaï revient sur la mort d’Ytzhak Rabin, Premier ministre israélien assassiné à Tel Aviv le 4 novembre 1995. Il a été tué par un étudiant juif ultra-orthodoxe d’extrême droite qui lui a tiré dans le dos. Il venait de prononcer un discours sur la paix sur la place des Rois d’Israël rebaptisée de son nom après son décès.  Amos Gitaï revient sur les faits en mêlant images d’archives et reconstitutions fictives pour essayer de comprendre ce qui s’est passé. Le film a été présenté à la Mostra de Venise puis au Festival de Toronto en 2015. 

Yitzhak Rabin a été Premier ministre d’Israël entre 1974 et 1977 puis entre 1992 à sa mort en 1995. En 1993, il a signé les accords d’Oslo pour favoriser le processus de paix entre Israël et la Palestine. Cela a déclenché la haine de certains Israéliens mais lui a valu d’obtenir le prix Nobel de la Paix en 1994 qu’il a partagé avec Yasser Arafat. 

Amos Gitaï a eu envie de consacrer un film à la mort d’Yitzhak Rabin dès 1995. Il avait déjà parlé de ce drame dans L’Arène du meurtre (1995). Il évoque cet assassinat au cours d’un documentaire, tourné trois semaines après le meurtre. Il y arpente son pays à la recherche de réponses sur la situation politique qui a mené à la mort du politicien et aux traces laissées par son décès prématuré. Il a attendu vingt ans  après l’assassinat du politicien pour revenir sur ce sujet sous la forme de ce qu’il considère comme un thriller politique.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE GENOU D'AHED (Cinéaste engagé, l'Israélien Nadav Lapid n'hésite jamais à critiquer son pays, le conformisme, la censure, et le poids de la religion.) ou encore J.F.K. (Oliver Stone autopsie la part d'ombre de l'Amérique moderne au travers d'une fresque ultradocumentée sur l'assassinat du président Kennedy.).

Avec Le Dernier jour d’Yitzhak Rabin, Amos Gitaï a souhaité replacer l’assassinat du politicien dans le contexte politique et sociétal de 1995 en évoquant aussi la crise qui secoue Israël en 2015. Il déplore que le pays n’ait plus dans ses instances dirigeantes une figure politique capable de créer un dialogue et relancer le processus de paix. N’étant pas politicien, il a jugé de son devoir de cinéaste de mettre cette question sur la table avec ce film. Il a choisi de ne jamais montrer Yitzhak Rabin dans les séquences de reconstitution. Il ne voulait pas qu’un comédien l’incarne car cela lui semblait une bonne façon de souligner le vide laissé par la mort du politicien. Il a également décidé de ne pas montrer non plus son assassin. 

Le réalisateur a effectué des recherches très poussées qui ont commencé près de deux ans avant le tournage. Il a ainsi pu questionner le président de la Commission Shangar qui mena l’enquête de 1995. Ce dernier a accepté de lui communiquer des renseignements restés secrets à l’époque. L’implication possible d’un agent double et des détails sur certains mouvements d’extrême droite y sont évoqués. Amos Gitaï en a tiré la conclusion que les enquêteurs n’avaient pas assez creusé ces points particuliers pour ne se consacrer qu’au manque de protection qui a permis au tueur d’approcher sa cible. 

Amos Gitaï avait rencontré Yitzhak Rabin a plusieurs reprises avant son décès. Il l’a notamment suivi au moment du tournage du documentaire Donnons une chance à la paix en 1994. Amos Gitaï a poursuivi le travail entamé avec Le Dernier jour d’Yitzhak Rabin par une installation artistique, Chronique d’un assassinat annoncé, présentée au musée Maxxi à Rome, au musée BOZAR de Bruxelles et à la Fondation Lambert à Avignon en 2016. En juillet de cette même année au festival d’Avignon, il a également présenté un spectacle dans la cour d’honneur du Palais des Papes faisant écho à l’exposition.

Frères tueurs sous l'impulsion de la loi dite divine, la loi juive contreplaquée. Il faut plusieurs clés de lecture pour bien appréhender ce documentaire d'Amos Gitai décrivant de façon factuelle l'assassinat d'Yitzak Rabin, et la commission d'enquête chargée d'analyser ...

Production franco-israélienne et dernier film d'Amos Gitaï, Le dernier jour d’Yitzhak Rabin est une œuvre hybride, transcendant les limites du documentaire pour s’imposer en démonstration de la puissance évocatrice du cinéma. 4 novembre 1995. Plus de deux ans après ...

Alors que le succès semble déjà acquis pour le nouveau volet de la franchise Star Wars, j’attendais de pouvoir découvrir le film d’Amos Gitai. Il bénéficie d’une sortie plus confidentielle puisqu’il n’y a que 30 cinémas, en France, qui le diffuse en première semaine. ...