LE GRAND JOUR

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Aussi incroyable qu’elle puisse paraître, l’histoire racontée dans Le Grand jour s’inspire d’un événement réel. En juin 1938, dans une petite ville du Tennessee, un certain Felix Bushaloo Breazeale après avoir mené une vie solitaire a réussi à faire venir près de 10000 personnes pour assister à sa cérémonie funéraire alors qu’il était encore vivant !

Cinq ans s’écoulèrent ensuite avant que l’intéressé soit réellement mis en terre. Personne ne sait vraiment pourquoi il a eu l’idée d’organiser cet enterrement avant l’heure et les témoins encore vivants ont tous donné des raisons très diverses. Reste qu’il y avait là de quoi inspirer un scénario et les auteurs du film proposent leur propre explication à cette énigmatique manifestation.

Autour de Robert Duvall, en vieil ermite bourru, cette réalisation restée inédite dans les salles françaises réunit Bill Murray dans le rôle d’un entrepreneur de pompes funèbres âpre au gain secondé par Lucas Black, vu notamment dans quelques volets de la franchise Fast and Furious. Le principal rôle féminin est tenu par Sissy Spacek qui voit dans son personnage de veuve indépendante le « centre émotionnel » de ce récit. Elle ajoute qu’elle a été ravie d’avoir l’opportunité à son âge d’être LA fille du film.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver VOUS N'AVEZ ENCORE RIEN VU (Par-delà la mort un auteur dramatique convoque des amis comédiens pour leur confier une mission.) ou encore DU SILENCE ET DES OMBRES (Robert Duvall y joue un personnage de reclus à la campagne qui n'est pas loin de l'ermite qu'il campe dans Le Grand jour.).

Entre le moment où il a décroché l’Oscar du court métrage avec Two Soldiers, tiré d’une nouvelle de William Faulkner, et le tournage du Grand jour, Aaron Scheider a attendu cinq ans. Le metteur en scène voulait être sûr que son premier long métrage soit un projet dont il avait profondément envie. Avant de se lancer dans la réalisation, Schneider a d’abord mené une solide carrière comme chef-opérateur, il a même été le directeur de la photographie de la deuxième équipe sur Titanic de James Cameron. Pour le Grand jour, s’il ne s’est pas chargé de la lumière et de la photographie, il a en revanche assuré le montage et son travail avec les scénaristes lui tient particulièrement à coeur. « Tout commence et finit avec le scénario, rappelle-t-il. Un bon scénario permet de faire un bon film mais il vous permet aussi d’attirer des comédiens de qualité. »

A ce sujet, Schneider se définit carrément comme le plus grand fan de Bill Murray sur terre. Il a grandi en le regardant au « Saturday Night Live » à la télévision et il a vu tous ses films dans les années 80. Puis Rushmore a été un vrai choc pour lui. « C’est l’une des compositions les plus puissantes de tous les temps » explique-t-il, éperdu d’admiration. Dans Le Grand jour son personnage commet ou dit de vilaines choses mais on sourit malgré tout parce que le comédien est si chaleureux. » Murray, de son côté, avoue qu’il était fasciné par le jeu de Robert Duvall, qu’il considère comme quelqu’un d’exceptionnel. « Quand on le regarde travailler, c’est comme s’il vous aimantait et c’était vraiment un plaisir de le voir mener cette histoire de confession implacable à son terme. »

« Sur sa mule, Felix Bush traverse la rue principale de la ville », cette phrase toute simple dans le scénario représentait un vrai défi pour le réalisateur qui savait que cette courte séquence risquait d’être une des plus coûteuses à tourner et que les décors ne seraient pas faciles à trouver. Aussi, pendant les trois bonnes années où il cherchait le financement du film, il a mené des recherches en parallèle pour dénicher une vieille rue sans poteaux téléphoniques ni fast-foods. Après avoir écumé la Caroline du Nord et celle du Sud, le Tennessee et la Louisiane, il a déniché la perle rare en Géorgie. La petite ville de Crawfordsville, peuplée de 570 habitants seulement, est restée miraculeusement figée dans le passé et a gardé intactes ses façades de briques. Comme de nombreuses boutiques étaient inoccupées, il a même été possible de les décorer pour y tourner les scènes d’intérieur.

Le casting et la bande annonce ne m'ont pas fait hésiter une seule seconde à aller voir ce film. Et j'ai bien fait. Get Low ("Le Grand Jour", encore une belle traduction française de merde), c'est l'histoire de Félix Bush (Robert Duvall), un vieil homme qui vit en ermite depuis ...

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