LES ÂMES DE PAPIER

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« Qu’est-ce que tu voudrais faire comme métier plus tard ? »  Cette question, nous l’avons tous entendue un jour où l’autre de notre enfance à notre adolescence et pour certains, et avons même réussi à lui apporter une réponse concrète devenus adultes !

Paul lui n’avait sans doute pas choisi la vocation qui est aujourd’hui la sienne : auteur d’oraisons funèbres, autrement dit, le type qui écrit les discours prononcés lors des enterrements… Dans le film qui va suivre, la vie de Paul va soudain basculer quand une jeune veuve va lui proposer de signer un récit qui pour une fois le sort de son sinistre ordinaire : raconter à un enfant qui était son papa tout juste décédé…

La suite navigue entre conte philosophique, comédie romantique et film fantastique. Vous allez y croiser un couple de cinéma inédit : Julie Gayet et Stéphane Guillon mais aussi y retrouver une légende du cinéma français : Pierre Richard…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MON MEILLEUR AMI (L'amitié est un bon remède à bien des maux, au premier rang desquels la solitude... Patrice Leconte comme Vincent Lannoo en font une démonstration touchante et caustique) ou encore PARS VITE ET REVIENS TARD (Prendre la parole pour annoncer, expliquer la mort... Dans le thriller de Régis Wargnier ou la comédie de Vincent Lannoo, le verbe fait passer un message morbide aux effets inattendus...).

J’adore le cinéma… Je sais, dis comme ça ça fait bizarre. Non seulement c’est vrai mais c’est aussi un sentiment partagé par beaucoup de monde, à commencer par Vincent Lannoo, le metteur en scène du film que vous venez de voir. J’adore le cinéma était même le titre de son premier court métrage, réalisé en 1998.

Depuis, réalisateur belge a tourné une dizaine de films tous plus différents les unes que les autres, mis à part une constante un poil inquiétante à la longue : la mort ! Un sujet qui s’impose au fur et à mesure de ses scénarios. C’était le cas dans Ordinary man en 2005, l’histoire d’un père lambda devenu meurtrier sans raison sous le coup de la colère, mais aussi forcément Vampires en 2010, puis dans Little Glory cette même année dans lequel un duo d’enfants orphelins doivent apprendre à vivre ensemble, toujours dans Au nom du fils en 2012 sur les pas d’une mère décidée à venger le suicide de son fils abusé par des prêtres pédophiles et donc dans Les âmes de papier que vous venez de découvrir. Sinon, tout va bien Vincent ? Bon, constatons toutefois le net progrès du bonhomme, puisque le propos de ce dernier film est tout de même plus léger que celui des précédents !

C’est notamment dû à la bouille de clown triste de Stéphane Guillon, irrésistible et attachant dans la peau de ce Paul, écrivain funèbre, dont le cœur supposé sans émois va soudain revenir à la vie. Guillon est loin d’être un débutant, même si sa carrière au cinéma est moins marquante que ses exploits radiophoniques ou ses spectacles sur scènes. On croise cependant sa silhouette et son ton acide depuis les années la fin des années 80 et son nom s’affiche au générique de films qui ont été remarqués comme La neige et le feu de Claude Pinoteau, Moi César, 10 ans ½ 1m39 de Richard Berry ou Une vie à t’attendre de Thierry Klifa… Il est parfaitement à son aise dans ces Ames de papier, dont le ton caustique, tendre et désabusé lorgne franchement et de façon assumée vers le cinéma de Woody Allen.

Malgré le flot de mauvaises critiques envers ce film, j'ai voulu me faire ma propre opinion et j'ai vraiment bien fait ! Le tandem Guillon/Gayet fonctionne très bien. Guillon à un jeu très juste et m'a, à de nombreuses reprises, fais rire. L'histoire quand à elle, est bien ...

Paul va d’enterrements en enterrements, non pas qu’il soit macabre mais il s’agit là de son métier. Il écrit des oraisons funéraires. Mais un jour, il rencontre Emma. Jeune veuve de Nathan, un reporter mort en Afrique, la jeune femme demande à Paul de raconter l’histoire ...