LES SENTIERS DE LA PERDITION

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Un tueur à gages dont la famille a été décimée par le fils de son patron cherche changer de vie et à préserver le seul garçon qui lui reste.

Nous sommes dans les années 30, dans le milieu irlandais et le casting fait rêver: Paul Newman en patriarche, Daniel Craig dans le rôle de l’héritier, Tom Hanks dans celui du porte-flingue. Mais aussi Stanley Tucci, Jude Law en tueur névrotique et Jennifer Jason Leigh.

Et c’comme tous les grands films de familles mafieuses, une véritable tragédie grecque va se dérouler sous nos yeux, sous le regard tragique des enfants. Les sentiers de la perdition, Road to perdition pour le titre original, est sorti en 2002 il est dirigé de main de maître par Sam Mendes. Attention ne vous trompez pas de chemin.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver NIGHT RUN DE JAUME COLLET-SERRA (2015) (L'histoire d'un tueur à gages qui voudrait raccrocher quand on l'envoie sur les traces de son propre fils. C'est le contrat de trop et il n'a que quelques heures d'avance sur ses cruels employeurs. Liam Neeson se retrouve une âme de père dés lors qu'il peut renier ses péchés.) ou encore LES INCORRUPTIBLES DE BRIAN DE PALMA (1987) (Les grandes années de la Prohibition, des mafias irlandaises et italiennes concurrentes ou alliées... Bref les rugissantes années 30. Un autre film avec un casting en or massif, avec la présence du parrain Capone, qui était présent dans "Les sentiers de la perdition" mais dont la scène fut coupée.).

Il est assez divertissant de découvrir que le salaud du film est joué par Daniel Craig qui deviendra le nouveau James Bond trois ans plus tard et sera dirigé deux fois dans le rôle de 007 par Sam Mendes. Les sentiers de la perdition aura une funèbre notoriété puisque c’est la dernière apparition à l’écran de Paul Newman lequel disparaîtra six ans plus tard. Au moment de cette ultime composition d’un parrain irlandais l’acteur a 77 ans.

Le film est adapté d’une bande dessinée publiée en 1998 par DC Comics et signée de Max Allan Collins et Richard Piers. C’est le second long métrage du réalisateur britannique Sam Mendes après qu’il a obtenu un triomphe mondial, en 1999, avec sa première oeuvre American Beauty. L’action se déroule en 1931 et Mendes a donné comme consigne à son opérateur de s’inspirer de la peinture d’Edward Hopper. On a tourné en hiver dans l’Illinois et le Michigan avec parfois des températures de moins 30 degrés.

A noter la nuance de traduction du titre en anglais et en français. La traduction littérale La route de la perdition omet la dimension mystique du titre original. La perdition, c’est l’enfer. Entre Abel et Caïn, le fils légitime et le fils préféré, Sam Mendes d’abord metteur en scène de théâtre fait ressurgir l’ombre de Shakespeare. On ne se tue jamais aussi bien que dans la famille, surtout avec des mitraillettes à camembert.

Dépouillé des clichés habituels sur les gangsters des années 30 (costards rayés, oeillet à la boutonnière, guêtres blanches), de même que le sujet explore la mafia irlandaise (ça change des mafieux italo-siciliens), ce drame policier est une exploration intéressante ...

Les Sentier de la perdition est un film sorti en 2002. Cependant ! J'ai eu la nette impression d'avoir regardé un classique réalisé pendant les années 80. Si j'ai senti ça, c'est que la magie de Sam Mendes a marché avec brio, autant que son précédent long-métrage American ...

Les sentiers de la Perdition est un beau film de gangsters, qui sait prendre son temps pour raconter une bonne histoire. L'histoire de ces éternels gangsters qui se trahissent, se déchirent et se vengent pour l'honneur. Des aspects traités avec virtuosité, mais ce qui fait ...