METALLICA THROUGH THE NEVER

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Si les mots Enter Sandman, Whiskey in the jar ou encore The Unforgiven prennent sens dans votre tête, c’est que ce film est fait pour vous. Si ce n’est pas le cas, ce film est également fait pour vous, à moins vraiment d’être allergique au rock. Car si les concerts filmés se comptent par milliers et que certains parviennent à faire le chemin jusque dans les salles de ciné, rares sont ceux qui prennent le risque de Metallica, through the never.

Quand Martin Scorsese fait Shine a light, il surfe autant sur sa popularité que celle des Rolling Stones qu’il filme et des chefs opérateurs auxquels il a fait appel pour offrir quelque chose de beau mais qui n’est finalement qu’un concert filmé. Quand Justin Bieber sort Believe, il ne s’agit juste que d’un clip géant entrecoupé de scènes dites de vie de la jeune star. Mais Through the never, lui, ose mêler concert et fiction.

Le résultat obtenu par Nimrod Antal en devient ainsi étonnant : combinant l’énergie des shows du groupe mythique à un récit apocalyptique sur les déboires d’un roadie coincé dans des émeutes, il évoque ainsi la puissance subversive du groupe mais fait également le lien entre musique et images questionnant sans cesse l’un et l’autre.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver SOME KING OF MONSTER DE JOE BERLINGER (Le groupe de métal dans un autre contexte apocalyptique : sa propre implosion.) ou encore COSMOPOLIS DE DAVID CRONENBERG (Le contexte du soulèvement populaire, de la guerre urbaine.).

Objet étrange, objet non identifié, objet filmique inclassable sont des définitions qui collent assez bien à ce Metallica Through the Never de Nimrod Antal. Un choix de réalisateur d’ailleurs surprenant pour ce film sur la musique. En effet, il est celui derrière Blindés, Motel mais aussi le récent Prédators. A chaque fois des univers assez chaotiques qui correspondent bien au récit du film autant qu’à l’imagerie de Metallica et qui sont très éloignés de la musique. Et finalement, le cinéaste hongaro-américain parvient à questionner la perméabilité des deux. Qui influence qui ? Est-ce les images qui donnent cette force d’évocation subversive et un poil violente à la musique ? Ou est-ce la musique qui donne aux images cet aspect épique et au personnage la sensation de vivre un cauchemar éveillé dont il est le héros ? Ou les deux ? 

Filmer un concert de Metallica pouvait déjà en soi constitué un film. En effet, le sens du show et la mise en scène toujours énergique des concerts du groupe, qui officie depuis plus de 30 ans, pourraient se suffire à eux-mêmes. Mais, comme n’ayant semble-t-il, plus besoin de prouver quoi que ce soit à personne, le groupe passe au-delà de la machine marketing et réfléchit avec ce film à sa propre image. Certes le spectacle est bien filmé, ils chantent bien et aucun fausse note non intentionnelle n’est à déclarer, mais ce n’est pas cette image qui est ici mise en avant mais bien celle de leur musique et de la puissance évocatrice de cette dernière. Rattachée à un esprit rebelle et contestataire, la musique de Metallica évoque une forme de révolution. Et ici, elle est à la fois intérieure et extérieure. 

Le personnage joué par Dean DeHaan, que l’on avait croisé en débutant super-méchant dans Chronicle, se retrouve au milieu d’une série de péripéties qu’on ne sait pas bien si elles sont réelles ou tirées de son esprit embué par la drogue. Mais il agit comme une sorte de réceptacle de la musique qui lui confère ainsi, soit son imagination, soit sa force : au spectateur de choisir car la réponse n’est jamais franchement tranchée, continuant à jouer de cette porosité entre image et musique. D’ailleurs le film ce termine sur ce héros harassé qui ne cherche que la solitude et qui s’éloigne sur le morceau instrumental et doux Orion, mettant ainsi en avant, comme pour conclure, l’expérience solitaire de la musique et l’appropriation qui en découle. Un film comme une forme de reconnaissance de la part d’un groupe envers ses fans.

Quand on va voir un film live sur Metallica, c'est apriori pour voir du Metallica en live, logique. A ce titre là, Through the Never remplit son taf, et rappelle à ceux qui en doutaient encore que les Four Horsemen du Heavy Thrash restent encore aujourd'hui un véritable monstre ...

Je n'y connais goutte en matière de musique super bruyante et je n'ai jamais été un grand fan de Metallica. Cependant, la perspective d'assister à un de leur concert dans le confort de mon salon, le tout en bluray, avec son double quadriphonie dolby digital laser (du jamais ...

Un très bon concert avec un peu de clip de temps en temps, pour dynamiser l'image et donner un rythme différent d'un simple live filmé. Un univers charismatique mais qui passe en second plan, laissant la part belle à Lars et ses amis. Des chansons dont on connait l'efficacité ...