MISS POTTER

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En 2006, onze ans après Babe, le cochon devenu berger, le cinéaste australien Chris Noonan réalisait Miss Potter, tendre portrait de Beatrix Potter (1866-1941) auteur, de son vivant, d’une vingtaine d’ouvrages destinés aux enfants, les fameuses aventures – racontées et dessinées par elle –, de Pierre et Jeannot Lapin, de Sophie Canétang, de Madame Piquedru et autres Mlle Mitoufle...

Alors que ses livres sont, aujourd’hui encore, des best-sellers, les débuts de Beatrix Potter dans le monde de l’édition, au cœur de cette Angleterre victorienne bien peu préoccupée d’émancipation féminine, seront difficiles. Mais, sa passion des animaux, ses dons de dessinatrice, son talent de conteur et un petit concours de circonstances lui permettront, enfin, en 1902, à l’âge de 36 ans, de faire paraître son premier ouvrage : Pierre Lapin.

Dans le rôle titre, vous reconnaîtrez Renée Zellweger, entre Bridget Jones : l’âge de raison et Bridget Jones Baby, et dans le rôle de son éditeur, bientôt amoureux d’elle, Ewan McGregor tout juste rescapé de Star Wars : Épisode III - La revanche des Sith, troquant, ici, la barbe et l’épée-laser d’Obi-Wan Kenobi pour la moustache et le chapeau melon de ce gentil jeune homme, dont la gentille sœur, célibataire endurcie, est incarnée par Emily Watson, l’inoubliable héroïne de Breaking the Waves de Lars Van Trier.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver DANS L’OMBRE DE MARY (2013) (Plongée dans les coulisses du chef-d’oeuvre de Walt Disney, Mary Poppins, autre création destinée aux enfants.) ou encore THÉODORA DEVIENT FOLLE (1936) (Une ʺscrewball comedyʺ dans laquelle une jeune provinciale (Irene Dunne) écrit des romans sulfureux, sans que ses voisins ne s’en doutent !).

Comme l’indique le film, plus de cent ans après leur première publication, les ouvrages de Beatrix Potter restent des best-sellers, traduits dans 35 langues et vendus, chaque année, à plus de deux millions d’exemplaires. En France, ce sont les éditions Gallimard qui profitent de cette manne ne semblant pas devoir s’épuiser, relayée qu’elle est par un marketing bien ciblé, avec assiettes et mugs en mélamine, bavoirs, peluches et autres jeux pour enfants. Dès le début des années 60, la télévision anglaise s’intéressa au charmant bestiaire, produisant, en poupées animées, une première aventure de Pierre Lapin – ʺPeter Rabbitʺ en version originale.

Curieusement, ce n’est qu’en 2018 que les petits amis de Beatrix Potter accédèrent au grand écran avec Pierre Lapin, produit et réalisé par Will Gluck, déjà auteur, entre autres et dans un tout autre genre, de Sexe entre amis. Sorti dans l’hexagone en mars 2007 à l’approche des vacances de Pâques, Miss Potter réunit presque 70.000 amoureux de la nature, alors que la critique, dans son ensemble, prit de haut ce biopic « propret comme un potager anglais », pouvait-on lire dans le Journal du dimanche. Pour Télérama, « l’idée est jolie mais ne suffit pas à sauver le film d’un académisme gentillet, à la limite de l’ennui ». Plus cruel encore, le magazine Première se demanda si les lapins de Miss Potter ne devaient pas finir en civet ?

Heureusement, le Figaroscope parla « d’un film plein de jus » et une « évocation [...] gorgée d’émotions intimes » et, dans les colonnes de la revue Positif, Philippe Rouyer – plus connu pour défendre Kubrick, Haneke, voire George A. Romero –, se fendit d’un article des plus chaleureux. « Ignorant tout de la vie de Beatrix Potter, [...] je n’attendais rien de ce film », avouait-il pour commencer. Il poursuivait en louant la « bonne idée d’avoir fait intervenir l’œuvre de l’artiste dans sa vie privée », « la grâce d’une reconstitution jamais académique » et « l’interprétation réellement inventive de Renée Zellweger ». Enfin, certains chroniqueurs rappelèrent que l’Anglaise J.K. Rowling, l’heureuse auteur du raz-de-marée Harry Potter, baptisa ainsi son jeune héros en hommage à sa compatriote Béatrix !

Ce film a été une très bonne surprise. La photo est magnifique, le scénario consistant, les acteurs excellents et le sujet, culte ! Que demande le peuple ? Que le destin d'Ewan McGregor soit autre* ? Ah oui mais non, ça ne va pas être possible. * : remarquez mon effort pour ...

Très belle histoire qui résonne bien aujourd'hui. Miss Potter était superbe et une vraie personne sociale. Elle ne donnait pas de valeur à la nobilité ni à la richesse. En plus d'avoir un excellent talent. ...

quel incroyable film !! j'avait peur que les trois nominations soient exagéré MAIS pas du tout c'est très mérité. une bande son collossale pour l'époque, de moins bonnes tennues d'époque histoire de ce concentrer plus sur le scénario, femme qui se bat contre ...