Réalisateur : John Mctiernan.
Casting : Anna Maria Monticelli, Frances Bay, Frank Doubleday, Lesley-Anne Down, Pierce Brosnan, Alan Autry, Jeannie Elias, Josie Cotton. Junero Jennings
Synopsis : Médecin aux urgences de Los Angeles, Eileen Flax assiste à la mort brutale d’un patient, Jean-Charles Pommier qui lui murmure des mots étranges. La jeune femme est alors assaillie de visions dans lesquelles elle revit les derniers jours de la vie de Pommier.
Installé depuis peu à Los Angeles avec sa femme, cet anthropologue québécois spécialiste des cultures primitives, s’était intéressé de trop près à un gang de loubards à l’organisation tribale, réveillant ainsi une ancienne malédiction indienne qui menace désormais le docteur Flax.
Scénario : John Mctiernan.
Musique : Bill Conti.
Pays : Etats-Unis d'Amérique
Tags : Fantastique / Horreur, Errance, égarement, flânerie, instabilité, nomadis, de moins de 90 minutes, Photographe.
De la collaboration entre Pierce Brosnan et le réalisateur John McTiernan c’est le remake de L’Affaire Thomas Crown qui est surtout connu. Nomads la première réalisation de McTiernan, tournée en 1985, a pourtant de quoi retenir l’attention. Ne serait-ce que c’est après avoir vu ce film que Schwarzenegger a suggéré le nom du metteur en scène aux producteurs de Predator, pour qu’ils l’engagent.
Pierce Brosnan est ici un anthropologue qui débarque avec sa femme à Los Angeles où il est rapidement fasciné par une bande de marginaux qu’il suit dans divers lieux et mitraille avec son appareil photo. Cette énigmatique et inquiétante tribu va faire glisser le récit du fantastique vers l’horreur et assurer une montée en tension à coup de séquences-frissons.
Curiosité de Nomads, selon qu’on choisit la version française ou la version originale, le personnage de Pierce Brosnan change de nom et de nationalité. Dans la VF, il s’appelle Johnny Baumann et il est allemand, alors que dans la V.O il se nomme Jean-Charles Pommier et il parle français. La prononciation approximative de Brosnan avait d’ailleurs bien amusé certains critiques et spectateurs à la sortie du film, en particulier sa façon de dire « Ta goule ! ».
Les nomades du titre soulèvent diverses interrogations et interprétations. Ces créatures qui ne laissent pas de traces sur la pellicule photographique et supportent sans problème la lumière du jour à la différence des vampires, qui sont-elles exactement ? Bien que vêtus de tenues modernes, ces êtres semblent rattachés à des origines lointaines. Associés aux étendues désertiques et à des légendes des Inuits, ils restent très mystérieux. Mais ce qui intrigue tout autant c’est la phrase du personnage joué par Brosnan : « Nous sommes si loin de chez nous. Tous. Nous avons erré tellement loin de chez nous » . On pourrait y voir une remise en cause du mode de vie occidental, d’autant que l’anthropologue fait quelques remarques ironiques sur l’American Way of Life et ses hamburgers.
Tout au long de sa narration, Nomads joue avec la schizophrénie et utilise habilement cette thématique qui crée sans cesse le trouble. John McTiernan est également scénariste de ce film, chose rare dans sa filmographie. Cette première oeuvre du metteur en scène annonce d’ailleurs des motifs, des thèmes que l’on retrouvera par la suite dans d’autres de ses réalisations. L’utilisation de différentes langues pour faire naître la confusion est à nouveau présente dans Le 13ème guerrier avec Antonio Banderas, par exemple. Le plan du personnage chutant sur le dos du haut d’un building préfigure d’une certaine façon la mort d’Hans Gruber, joué par Alan Rickman, dans Piège de cristal.
Avec son synthétiseur très caractéristique des années 80, la bande originale ancre bien le film dans son époque. La musique est signée Bill Conti, le compositeur des Rocky, et elle a été en fait improvisée face aux images. « Avec un synthé et une guitare (en l’occurrence jouée par Ted Nugent) on peut produire des sons vraiment étranges et sympas, raconte Bill Conti. J’avais juste quelques idées de thèmes au départ et en deux semaines le travail était terminé ». Vite fait, bien fait puisqu’en 1986, la bande originale a décroché un prix au Festival de Paris du film fantastique et de science-fiction.
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