NOS FRANGINS

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La nuit du 5 au 6 décembre 1986, Malik Oussekine décédait suite à l’intervention de la police. Police qui était chargée de réprimer les manifestations étudiantes qui avaient lieu à Paris contre une nouvelle réforme de l’éducation. Une affaire que le ministère de l’Intérieur était d’autant plus enclin à étouffer, qu’un autre Français d’origine algérienne, Abdel Benyahia, a été tué la même nuit par un officier de police… 

L’affaire Malik Oussekine avait ébranlé la France entière et entraîné la démission du ministre de l’Education. Et elle était devenue synonyme de violence policière et de répression étatique. Il a fallu attendre plus de 35 ans pour que télévision et cinéma s’en emparent. D’abord avec la série Oussekine, uniquement centrée sur ce cas, puis avec Nos frangins, film de Rachid Bouchareb qui lui a voulu traiter de la mort de Malik Oussekine et celle de d’Abdel Benyahia.  

Pour son film présenté au Festival de Cannes 2022, le réalisateur d’Indigènes a réuni Reda Kateb, Lyna Khoudri, Raphael Personnaz ou  encore Samir Guesmi. Mais c’est au jeune Adam Amara, vu dans les séries Sam, Marianne ou The serpent queen, que revient la lourde tâche d’interpréter Malik. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver UN PAYS QUI SE TIENT SAGE (Un documentaire sur la répression des récentes manifestations sociales) ou encore LA MARCHE (Un film librement inspiré de l'aventure de la marche pour l'égalité et contre le racisme qui s'est déroulée en 1983).

Comme Tahar Rahim ou Karim Leklou, Reda Kateb a été révélé en 2009 par le film Un prophète de Jacques Audiard. Pourtant sa carrière a débuté presque vingt-cinq ans plus tôt au théâtre, sachant qu’il est monté pour la première fois sur scène à l’âge de 8 ans. Il faut dire qu’il est le fils d’un homme de théâtre qui lui a donné le goût des grands classiques comme des pièces contemporaines.  

Ses premiers pas devant une caméra ont lieu en 2003 dans Nif, court métrage de Laurent Bouhnik. En 2008 il joue dans la série Engrenages où le repère Audiard. Dans la foulée d’Un prophète, on le voit dans Qu'un seul tienne et les autres suivront, premier film de Léa Fehner. Les rôles d’enchaînent vite. En 2013, il est à l’affiche de sept films, dont Zero Dark Thirty de Kathryn Bigelow. L'année suivante, il remporte le César du Meilleur second rôle masculin pour son interprétation dans Hippocrate. 

Depuis, on l’a vu au côté de Viggo Mortensen dans Loin des hommes, dans Lost river le premier film remarqué de Ryan Gosling, Les Chevaliers blancs de Joachim Lafosse, Django d’Etienne Comar, Le Chant du loup, ou Hors Normes de Nackache et Toledano qui ont également travaillé avec lui sur la série En thérapie. 

J'attendais beaucoup de ce film (sujet, casting, réalisateur), je ne suis pas déçue, au contraire. C'est un film parfois poignant (mais sans chercher l'émotion facile), qui reconstitue de manière très habile les journées qui ont suivi la mort de ces deux jeunes d'origine ...

Poignant rappel, encore tout rougi de honte et de sang, du tabassage à mort de Malik Oussekine (étudiant innocent) par les infâmes brigades volantes motoportées de Pasqua, qui jouaient allégrement de la matraque dans les manifs, profitant éventuellement au passage pour se ...

Un assassinat peut en cacher un autre ... Dans la nuit du 5 au 6 décembre 1986, Malik Oussekine est battu à mort par les forces de l'Ordre. La même nuit, à Pantin, Abdel Benyahia est abattu par un policier ivre. Deux affaires qui n'ont rien à voir mais qui se situent ...