NOS SOUVENIRS BRÛLÉS

en VOD

Nos souvenirs brûlés est un film à part dans la carrière de Susanne Bier. Considérée comme une des voix importantes du nouveau cinéma danois des années 1990-2000, cette réalisatrice s’est lancée, après avoir signé quelques-uns des plus gros succès locaux, dans son premier film américain.

Avec la rencontre entre une veuve et le meilleur ami de son mari décédé, Bier ne renonce pas à ses thèmes fétiches : comment survivre à une tragédie ou les conflits au sein d’une famille, ni à une vision aussi rugueuse que naturaliste. Nos souvenirs brûlés et son approche sur le vif bouscule les habitudes de jeu d’Halle Berry et Benicio Del Toro, sidérants en paumés qui ne savent plus à quoi se raccrocher pour garder la tête hors de l’eau.

La patte Susanne Bier se retrouvant dans un refus de tout expliquer, de ne pas donner toutes les réponses pour mieux se concentrer sur ces deux âmes en peine, filmer leur reconstruction sans perdre de vue que rien n’est jamais gagné, tout reste fragile.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES NOCES REBELLES (Leonardo Di Caprio et Kate Winslet en couple qui se délite. Réalisé par Sam Mendes, l'un des producteurs de Nos souvenirs brûlés.) ou encore BLUE VALENTINE (Une autre histoire d'un couple et de ses errements.).

Lorsque que les films de Susanne Bier, After the wedding, Open hearts ou Brothers sont successivement achetés pour en faire des remakes américains, la réalisatrice danoise décide elle aussi de s’exporter. Son succès dans son pays comme sa réputation lui ont déjà valu d’être courtisée, mais jusqu’à ce qu’elle reçoive celui de Nos souvenirs brûlés, aucun des scénarios qu’on lui a proposés ne l’avait emballée. C’est à Sam Mendes que ce film avait dans un premier temps été proposé, mais faute de temps pour le mener à bien, le metteur en scène d’American Beauty et fan du travail de Bier le lui a fait parvenir.

Lorsqu’elle le lit, la danoise y distingue rapidement des parallèles avec Brothers, chronique des retrouvailles de deux frères, après que l’un aie passé plusieurs années en prison et l’autre soit devenu un militaire faisant des allers-retours sur le front afghan. Et au milieu une femme qui va se déchirer entre ces deux hommes. Bier restait cependant insatisfaite de ce rôle, estimant qu’il n’avait pas eu suffisamment de place pour développer sa propre histoire. Le scénario de Nos souvenirs brûlés lui permettait de combler ce manque.

Un autre élément l’attira particulièrement : l’addiction d’Aubrey, le personnage féminin, à la drogue. Bien que la réalisatrice n’ait encore jusque-là jamais filmé ce phénomène, il l’intriguait énormément. Partant du principe que faire du cinéma est en partie une façon de céder à sa curiosité, Bier accepta le projet. Elle transformera ce qui sur le papier n’était qu’un mélo contemporain, en une relation d’amitié entre un homme et une femme cabossés par la vie. Fidèle à sa volonté d’honnêteté, Bier a expliqué franchement aux enfants recrutés pour Nos souvenirs brûlés, les situations, parfois brutales, du film. Mais elle s’est assurée qu’une fois les prises des scènes les plus fortes mises en boîte, ils soient plus que câlinés par l’équipe, faute de pouvoir le faire avec Jack et Aubrey…

Bon, c’est une évidence maintenant : j’adore Suzanne Bier. L’année précédente j’avais adoré son « After The Wedding », et là j’adore ses « Souvenirs brûlés ». J’ai l’impression qu’elle peut raconter ce qu’elle veut, elle a un tel rapport humain avec ...

Très beau film dont les lenteurs rendent bien les situations et les sentiments de cette veuve éplorée, mère de 2 enfants qui se rapproche du meilleur ami du défunt qu'elle déteste, drogué et raté... rien n'est simple mais tout sonne vrai; le jeu des acteurs est époustouflant ...

Elle est veuve depuis peu de temps, d’un mariage heureux. Elle a perdu l’amour. Elle se débat avec ses enfants pour faire semblant de vivre. Il est toxicomane, a sombré d’une vie de cadre à celle d’une cloche, ponctuée d’une succession de tentatives de vivre et de ...