ORGASMO NERO

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Roi du cinéma du cinémas bis et Z italien, Aristide Massascceci - plus connu sous le nom de Joe D’Amato - aura tâté de tous les genres (western poussiéreux, science-fiction fauchée, gore craspec et porno salé) en près de 200 films étalés sur  quarante ans de carrière. A la fin des années 70, il tourne coup sur coup en République Dominicaine plusieurs nanars érotico/exotiques dont  Sesso Nero (premier porno officiel du cinéma italien) et ce Orgasmo Nero connu aussi sous son vague titre français de Les Plaisirs d’Hélène.
Un mélo osé et ensoleillé ou la femme d’un écrivain de renom, incapable d’avoir un enfant,  se prend d’une affection amoureuse et sexuelle pour une jeune indigène de 20 ans sur une ile paradisiaque.
Baignant dans une ambiance de mysticisme, de primitivisme et de magie liée à certaines traditions locales, Orgasmo Nero  annonce aussi, avec son finale surprenant, la grande vague des films de cannibales bis italiens venir. 
Une scène qui, selon l’excellent biographie de Sebastien Gayraud consacré à Joe D’Amato et publié par Artus,  aurait été inspirée par le final de Soudain l’été dernier de Joseph L. Mankiewicz.
Bien que soft au niveau dans ses nombreuses scènes sexuelles saphiques et hétéros, Orgasmo Nero comporte un plan hard de fellation extirpée du film Porno Holocaust que D’Amato tourna sur cette même plage avec les deux mêmes acteurs.  

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE CAMPING DES FOUTRIQUETS (Une parodie porno de "Camping" qui mixe sexe et humour avec art et avec hard.) ou encore PORNO HOLOCAUST (Un porno horrifique tourné dans les mêmes lieux et avec une partie du même casting et équipe technique que "Orgasmo Nero").

Dans le rôle de l’écrivain frustré par le comportement sexuel ambigu de sa femme, on retrouve l’américain Richard Harrison, stakhanoviste du cinéma bis italien des années 60/70.
Né le 26 mai 1935 à Salt Lake City, Harrison s’enfuit de chez ses parents à l’âge de 14 ans avant de connaître le succès dans le milieu du culturisme.
Après avoir posé comme modèle dans différentes revues de modes ou de sports, il commence à cumuler figurations et apparitions dans des productions hollywoodiennes comme la Tête à l’envers de Joshua Logan ou le Maitre du monde de William Whitney.
En 1961, il obtient son premier rôle à l’écran en Italie dans le péplum d’Alberto de Martino le Gladiateur invincible. Un pays qu’il ne quittera pas de si tôt puisqu’il y fera la majeure partie de sa carrière en abordant tous les genres. Notamment avec d’autres péplums  (Hercule contre les mercenaires, Persée l’invincible), des westerns spaghettis (Creuse ta tombe Garringo, Trinita revient, Avec Django la mort est là)  et de l’aventure exotique (le Boucanier des îles, l’Homme du Bengale). 
Une période durant laquelle il refuse absurdement le rôle principal du mythique Pour une poignée de dollars de Sergio Leone qui, comme chacun sait, échouera à Clint Eatswood !
De son côté, Richard Harrison s’offusque quand il découvre qu’Orgasmo Nero est devenu un film pornographique  par l’injection d’une séquence hard.
Comme il le fit savoir lors d’une interview accordée au site Nanarland : Je n’ai pas apprécié le tournage de ce film. Il y avait quelque chose dans toute cette entreprise qui ne me plaisait pas. Ils étaient très forts pour ce qui était de me laisser dans le flou...