SI LE VENT TOMBE

en VOD

Si le vent tombe est le premier film de Nora Martirosyan, une cinéaste née en Arménie et qui rencontre en 2009, au gré de ses voyages, le Haut Karabakh qu’elle considère immédiatement comme un territoire de fiction. Pendant dix ans, la réalisatrice, qui avait jusqu’alors produit des vidéos à destination des musées, en lien avec sa formation de peintre, fait des aller-retours entre la France et le Haut-Karabakh, où elle découvre l’aéroport de Stepanakert, capitale de cette république auto-proclamée, mais sans aucune existence sur le plan juridique. 

La cinéaste se familiarise avec le territoire, les paysages et les habitants du Haut-Karabakh, emportant à chacun de ses voyages une caméra et un enregistreur son. Sa rencontre avec la romancière Emmanuelle Pagano à la Villa Médicis lui permet de construire un scénario à partir de cet aéroport en parfait état de marche mais à l’arrêt pour des raisons politiques. 

Un casting international reflète les enjeux politiques du film. Dans le rôle du français Alain Delage, chargé de mener l’audit de l’aéroport, on retrouve Grégoire Colin, prêt à suivre la réalisatrice dans l’aventure du tournage. Les habitants du Haut-Karabakh sont soit des locaux interprétants plus ou moins leur propre rôle, ou des acteurs arméniens reconnus, notamment Vardan Petrosyan (Armen, l’ermite), qui est une star du one-man show ! Au printemps 2020, Si le vent tombe est le premier film arménien à faire partie de la sélection officielle du Festival de Cannes depuis 1965, et de la sélection parallèle de l’ACID.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA PROMESSE (2017) (Pour la rencontre entre un pays au bord du drame et un regard étranger (français pour Si le vent tombe, américain dans La promesse)) ou encore IT MUST BE HEAVEN (2019) (Parce qu'il dénonce à sa manière certaines absurdités de la géopolitique).

Après une guerre qui aura fait plus de 30000 morts, un cessez-le-feu est signé par l’Arménie, l’Azerbaïdjan et le Haut-Karabakh en mai 1994. Durant 30 ans, la guerre larvée reste pourtant omniprésente, comme en témoigne le film de Nora Martirosyan. Mais en septembre 2020, l’Azerbaïdjan, soutenu par la Russie, lance une guerre éclair qui fait des milliers de morts dans le Haut-Karabakh. 

Si le vent tombe, tourné en 2018, est alors rattrapé par l’histoire. Dans une grande partie des lieux où a été tourné le film, les habitants arméniens n’ont plus accès à leurs maisons. Bien malgré lui, Si le vent tombe est ainsi devenu une archive de 30 ans de cessez-le-feu (dont on devine toutefois la fragilité dans le film), et d’une république auto-proclamée aujourd’hui ravagée par la guerre. 

Même si la réalisatrice ne pouvait prévoir l’attaque de l’Azerbaïdjan, son film rend bien compte des problématiques géopolitiques insolubles du territoire. La mise en scène témoigne notamment de l’isolement et de l’enfermement d’un peuple dans un paysage qui semble à la fois démesuré, et, comme le rappelle Seiran, le chauffeur d’Alain, tourner en rond.

Si le vent tombe est un film franco-arménien réalisé par Nora Martirosyan. C'est le premier film dans l'histoire du festival de Cannes à avoir obtenu la double sélection en compétition officielle 2020 ainsi qu'en sélection ACID. Ce long métrage nous fait découvrir l'État ...

Ce mercredi 26 mai 2021 sort le premier film de Nora Martirosyan, intitulé « Si le vent tombe », traitant de l'existence et la survie de l’état auto-proclamé du Haut-Karabakh, dont le destin vient, lui aussi, de faire une triste nouvelle entrée dans l'actualité. En ...

J'ai pas mal repensé à ce film que j'avais vu en salle à sa sortie. J'avais abandonné un mini texte que je publie finalement le 31/08/21: je regrette de ne pas avoir plus parlé de ce film à sa sortie à part ma bonne note. Le truc que j'ai aimé le plus est l'idée de l'enfant ...