UNE ODYSSEE HETERO D'HPG

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HPG, le comédien porno le plus barzingue de France, propose ici plusieurs séquences hards totalement bigarrées. Comme une partouze avec des hardeuses amatrices d’un âge avancé et au ventre flasque, une pénétration rapide avec une charmante  petite black prise contre une Mercedes, de la baise en boucle atour d’une piscine, du tripotage  salace entre une femme et un travesti, du coitus interruptus dans un avion, etc… L’OYSSEE HETERO DE HPG ressemblerait donc à un porno amateur  lambda s’il n’était transcendé par la personnalité démentielle de son acteur/hardeur/concepteur/réalisateur/philosophe/mégalo en chef. En abolissant la frontière entre le filmage d’une séquence hard et son making off, en posant des questions absurdes à des filles qu’il est en train de pénétrer, en mixant allègrement tout les physiques possibles et en faisant de constants apartés ironiques à la caméra, HPG prouve une fois de plus qu’il ne peut s’accomplir - devant comme derrière la caméra -  que dans un bordel ambiant généralisé. En mixant le sexe outrancier au  désespoir des situations hards, en slalomant perpétuellement entre le second degré et un certain amour de son métier, HPG livre un nouvel exercice de style cochon qui tient autant du cinéma d’auteur décalé que du porno bien graveleux.  

 
Dans le même genre vous pouvez trouver EXHIBITION 2 ou encore FOCUS .

Né en 1966, HPG, alias Hervé Pierre Gustave, a commencer à roder ses performances phalliques dans un théâtre érotique parisien à la fin des années 80, avant d’enchaîner des kilotonnes de pornos salaces dont certains ont le pitch résumé dans leurs titres. Comme  SODOMAN, LES MAMIES PERVERSES S’EXHIBENT DANS LA RUE et, selon ses dires, le très culte UNE BRESILIENNE AU TROCADERO. En 1996, un an après avoir obtenu le Hot d’Or du meilleur acteur européen, ,  HPG se met à réaliser ses propres pornos amateurs ou l’on sent déjà poindre une personnalité hors norme. Celle d’un homme qui,  tout en aimant jouer ou filmer des scènes de sexe, ne peut s’empêcher de porter un regard à la fois ironique et absurde sur le genre. A l’aube de l’an 2OOO, HPG finit par casser la frontière qui existe entre le cinéma porno et le docu fiction en réalisant  HPG, MON VIT, MES OEUVRES, sorte de journal intime composé de plusieurs séquences paillardes, drôles et existentialistes sur son statut de bête sexuelle. Devenu définitivement culte, HPG fait des apparitions dans les films de Gaspar Noé , Jean François Richet  ou Catherine Breillat, se confesse dans un livre autobiographique publié chez Hachette Littératures,  obtient le rôle principal masculin du très décrié BAISE-MOI de Virginie Despentes et finit par réaliser en 2006 son premier long métrage traditionnel, ON NE DEVRAIT PAS EXISTER, qui sera sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes.