UN PETIT MIRACLE

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Si le visage d’Alice Pol vous dit quelque chose, c’est qu’au-delà de quelques très grosses comédies avec Dany Boon (Supercondriaque, Raid Dingue), elle incarne presque à elle seule l’entraide et la bienveillance d’une France qui se réconcilie. Les Vieux Fourneaux (et sa suite) ou Si on chantait sont des exemples récents de comédies où le lien entre générations se fait, où ce que Chirac appelait jadis «  la fracture sociale » se résorbe.  

Dans Un petit miracle, Alice Pol joue l’instit d’une toute petite ville de PACA dont l’école brûle. Comment garder ouverte la classe, comment faire en sorte que la petite dizaine d’élèves de tous niveaux ne se retrouvent pas dispatchés dans diverses écoles de la région ? Réponse on ne peut plus illogique : les installer dans un EHPAD ! Gamins et vieillards cohabitent, apprennent à se côtoyer et les plus anciens racontent aux gosses leurs souvenirs de la guerre. Ils leur montrent aussi comment faire des bêtises. La réalisatrice Sophie Boudre s’est inspirée d’une histoire vraie venue des États-Unis où des retraités ntégraient une maternelle. Et la conclusion des intéressés était sans appel : nos anciens retrouvaient gaieté et énergie.  

Comme toute bonne comédie intergénérationnelle, ce sont en fait les adultes qui apprennent le plus de cette leçon de vie. Ce sont eux, les plus gris, qui sont voués à reprendre des couleurs. Une contagion qui se faisait sentir sur le tournage puisque, pour la réalisatrice comme les acteurs, travailler avec des enfants a donné le sourire à tout le monde. Sophie Boudre a aussi décidé de tourner dans un petit village de PACA, dans un véritable EHPAD, avec quelques pensionnaires en figurants.  

Dans le même genre, vous pouvez voir Les folies fermières. Cette fois, il est question de sauver une exploitation du Cantal en montant… un cabaret !  

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES PETITES VICTOIRES (Là aussi, il est question d'un adulte (Michel Blanc) qui se retrouve aux milieu de gamins dans une école.) ou encore JUSTE CIEL ! (Dans "Un petit miracle", l'héroïne essaie de sauver sa classe en la mettant dans une école. Dans "Juste Ciel !", des bonnes soeurs font une course cycliste pour sauver un Ephad.).

Si, à l’instar d’Un petit miracle ou de comédies du même genre, le cinéma français aime raconter des histoires de classes de primaire ou d’exploitations rurales à sauver, c’est parce que notre pays est traversé par ces questions fondamentales depuis des années. Prenez Juste Ciel !, comédie avec Camille Chamoux et Valérie Bonneton : des bonnes sœurs tentent de sauver un EHPAD de la faillite en participant à une course à vélo. Dans tous ces films, il est certes question de solidarités incongrues entre des personnes qui à priori n’ont rien à voir ensemble, mais une question de fond émerge : que fait l’État ?  

Dans ce qu’on appelle traditionnellement la diagonale du vide, allant grossièrement de la Meuse aux Landes, la désertification est en marche. Fermetures des bureaux de postes, des écoles, des hôpitaux, mais aussi moins de petits commerces comme des boulangeries ou des coiffeurs, c’est toute une partie de la France qui se vide. Résultat : une population vieillissante, une migration vers les grands centres urbains et d’éternels questionnements que seule la PQR et le journal télévisé de 13h semblent se poser au quotidien. L’État abandonne ces espaces et les citoyens se sentent lésés, à juste titre.  
Dès lors, il n’est pas surprenant que des films comme Un petit miracle sortent souvent, qu’ils rencontrent un certain succès en salle, en VOD et pendant leurs passages TV. C’est que ces films nous parlent, qu’on s’y reconnaît, que les questions d’EHPAD, d’écoles et de santé sont aux cœurs de nos préoccupations. Si au moins le cinéma peut nous apporter un peu de répit. 

Bonjour, Un beau petit film, pour un miracle qui devrait exister. Douceur, gentillesse, (... lol), complicité, et complétude. Finesse des dialogues, et belle interprétation de tous les acteurs. ...

L'idée de mélanger les locataires d'une maison de retraite et les enfants de l'école à classe unique d'un village pas loin du Pont du Gard omniprésent était bonne. Ce pouvait être un fiasco ou une réussite.Nous ne sommes pas loin de la réussite parce que ...

j’ai adoré ce film , il fait du bien , il est bienveillant, drôle et poétique .Les acteurs très justes et des vraies thématiques traitées avec pudeur.On sort avec la banane et ça fait du bien. ...