38°5 QUAI DES ORFÈVRES

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Le nom de Clarice Sterling, l’héroïne de 38°5 quai des orfèvres jouée par Caroline Anglade, vous dit quelque chose ? C’est normal :  on a tous en tête Clarice Starling du Silence des agneaux, immortalisée par Jodie Foster. La référence est assumée par Benjamin Lehrer, réalisateur de ce 38°5 quai des orfèvres, parodie d’enquête policière portée notamment par Didier Bourdon en inspecteur perçu comme une légende.   

Cette conscience d’être méta, le film en joue. Les protagonistes qui croisent la jeune enquêtrice Sterling, fraîchement promue au quai des orfèvres, lui parlent tous de la ressemblance de son nom avec celle du Silence des agneaux. Tous, sauf un, le prisonnier Morvick, qui pense immédiatement à la monnaie anglaise. Le ton est donné : tout sera référencé.  

Le film lui-même rejoue sur le ton de la blague le célèbre film avec Hannibal Lecter en prisonnier fascinant. Morvick en est sa version française. Toujours comme dans le film de Jonathan Demme, le serial-killer signe ses crimes, ici par des comptines pour enfants. Enfin, les personnages joués par Anglade et Foster suivent des trajectoires communes, jusqu’à un coup de téléphone final.   

Dans le même genre, vous pourriez aimer La Cité de la Peur, la grande parodie policière des années 1990 où Les Nuls s’amusait déjà des codes du genre. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver QUI A TUÉ PAMÉLA ROSE (La parodie de polar en France a un film culte : Qui a tué Paméla Rose, porté par l'iconique duo Kad Mérad et Olivier Baroux.) ou encore QUAI DES ORFÈVRES (En 1947, Clouzot parlait déjà du quai des orfèvres, de manière bien plus sérieuse, puisqu'il s'agissait d'une enquête policière dans le Paris d'après-guerre. Avec Louis Jouvet, Simone Renant et Bernard Blier.).

Le réalisateur Benjamin Lehrer ne fait pas que s’amuser avec des références au Silence des agneaux. Par la parodie et dérision, dont il dit qu’elle « permet aussi de caricaturer certains phénomènes de société, les us et coutumes de notre époque et les comportements propres à l’humain », 38°5 Quai des Orfèvres se permet toutes les incongruités. Dans la digne lignée des parodies de ZAZ (pour Zucker, Abraham et Zucker, à qui l’on doit notamment la saga des Y-a-t-il un flic ?), il multiplie les hommages au second degré.   

Cela va de l’inspecteur qui accroche une photo de la coupe de cheveux qu’il aimerait au milieu des portraits de potentiels tueurs à la scène de sexe qui se joue de l’imagerie 50 Shades of Grey. C’est avec ce cadre loufoque que l'enquête se déroule le plus sérieusement possible, afin de laisser une émotion premier degré avoir de la place. Le réalisateur a tourné beaucoup de pubs ou des émissions avec Antoine de Caunes ou Louise Bourgoin. Il a donc un sens de l’efficacité et un tempo comique issu de la télévision.   

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Artus, humoriste d’abord révélé à la télévision, et dont la carrière s'accélère depuis quelques années, est le véritable électron libre comique du film. Il incarne un médecin légiste qui préfère vraiment beaucoup les gens morts aux vivants et qui donne des cours dangereux (c’est un euphémisme). Artus joue à fond la carte parodique et parvient à créer un personnage aussi drôle qu’horrible : un combo parfait pour l’humour. 

Un film qui par son affiche (deguelasse) ou sa bande annonce fait très peur.Mais on évite le drame, je l’ai trouvé très drôle par son côté parodique assumé, ses multiples références, son ton désinvolte, les conneries qui s’enchaînent et quelques acteurs qui sortent ...

Lire la critique complète ici : https://doisjelevoir.com/2023/06/15/385-quai-des-orfevres-une-comedie-qui-detourne-de-maniere-dejantee-les-codes-du-polar/38°5 Quai des Orfèvres est une comédie française qui réussit brillamment dans le registre parodique. Inspiré par "La ...

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