L'IMPROBABLE VOYAGE D'HAROLD FRY

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A un âge où l'on est plus tenté de chausser ses pantoufles et rester dans son salon, Harold se met à marcher. Longtemps et loin. Ce retraité a décidé de parcourir quasiment mille kilomètres d'Angleterre pour aller au chevet d'une ancienne amie qui est en train de mourir à l'hôpital.

Drôle de road movie que cet Improbable voyage d'Harold Fry. Que ce soit parce qu'il se fait à pied, ou parce que la marche en avant de son protagoniste jette aussi un coup d'œil dans le rétroviseur d'une vie ordinaire, quand le pèlerinage de ce papy déterminé feuillette l'album de souvenirs d'un couple qui s'est usé dans la routine.

Le film d'Hettie Mc Donald ne se veut pour autant pas une thérapie conjugale : sur son chemin, Harold va faire des rencontres lui faisant découvrir un autre sens de la vie, celui de l'entraide et de la compassion. Au-delà de la délicatesse qu'y apporte Jim Broadbent, épatant en marcheur tardif, L'improbable voyage d'Harold Fry se fait belle leçon d'existentialisme, célébrant la nécessité de la bienveillance pour contrecarrer le cynisme devenu une valeur dans l'époque actuelle.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver ANOTHER YEAR (Mike Leigh explore lui aussi, l'usure du temps sur un couple dans ce film, déjà avec Jim Broadbent) ou encore FORREST GUMP (Un autre road movie à pied sur fond de fable existentialiste).

Rachel Joyce ne s'attendait pas à ce que son premier roman La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry arriva le mardi... trouve un écho phénoménal auprès du public. Parmi les lecteurs de ce best-seller (5 millions d'exemplaires/monde vendus), il y eut Hettie Mc Donald. La réalisatrice du remarqué Beautiful thing y voit une extension des thématiques de son premier long-métrage, de la difficulté voire la culpabilité d'exprimer ses sentiments à une vision de l'Angleterre profonde. Elle convainc la production d'une adaptation en cours de lui en confier la réalisation tandis que Joyce rédige elle-même le scénario. Mc Donald partira du principe d'un film essentiellement visuel pour être en phase avec l'état d'esprit d'Harold, le retraité lancé dans un ultime pari, et sa vision poétique de ce qu'il conçoit comme une mission.

Pour ce faire, la réalisatrice décide que son film devra incarner pleinement le trajet que fait Harold. Elle s'embarque donc avec Kate McCullogh sa directrice photo dans ses pas, traversant elles aussi, l'Angleterre en diagonale, de Kingsbridge à Berwick-Upon-Tweed, du Sud-ouest au Nord-ouest. Il en résultera la certitude de devoir tourner L'improbable voyage d'Harold Fry dans la même chronologie et les mêmes lieux que le roman, afin d'imprégner la trajectoire d'Harold de la diversité du pays, que le rôle évolue émotionnellement à son gré.

Jim Broadbent, acteur tout-terrain (on l'a aussi bien vu chez Terry Gilliam et Mike Leigh que chez Martin Scorsese, Baz Lurhman ou dans les Harry Potter), aura été autant plus d'un choix rapide pour interpréter Harold, qu'il connaissait déjà Joyce, avec qui il avait travaillé quand elle était actrice de théâtre. Il était par ailleurs en terrain connu, pour avoir enregistré la version audiobook de son livre. Il ne fallait pas pour autant négliger les autres rôles. Notamment celui de Maureen, l'épouse d'Harold, plus discrète dans le récit, cependant point névralgique. Penelope Wilton le décrochera. Et, à l'image d'un film parlant aussi de reconnexion d'un couple, ce sera l'occasion de retrouvailles pour les deux comédiens  qui n'avaient pas tourné ensemble depuis Iris, vingt ans avant cet Improbable voyage...

Harold Fry apprend pour le cancer de son amie Queenie. Il décide de la rejoindre à plus de huit cents kilomètres, convaincu que tant qu’il marche, elle survit.Encore un film sur un exploit de randonnée mais alors que je reprochais récemment un manque flagrant de rencontres ...

En recevant un improbable message, Harold Fry, interprété par un Jim Broadbent plutôt convainquant, se met en quête de retrouver son expéditeur, à savoir l'une de ses anciennes collaboratrices en phase terminale, demeurant à 700 km de son domicile. Il part ainsi à ...

No time to dieSud de l’Angleterre: Harold Fry retraité ne se pardonnant pas un drame familial a beau être marié à Maureen, ses pensées sont pour sa plus vieille amie Queenie vivant près de l’Ecosse. Lorsqu’il reçoit une lettre de cette dernière lui annonçant qu’elle ...