L'ORIGINE DU MONDE

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L’Origine du monde est le premier long métrage réalisé par Laurent Lafitte. Il a reçu le Label Cannes 2020. C’est comme acteur que Laurent Lafitte s’est fait connaitre après avoir été découvert dans Classe Mannequin sur M6 au début des années 1990. Fidèle complice de Guillaume Canet, il a été dirigé par ce dernier dans Mon idole (2002), Ne le dis à personne (2006),  Les Petits mouchoirs (2010) et Nous finirons ensemble (2018). Il a également été remarqué dans les comédies Papa ou Maman  (2015 et 2017)  de Martin Bourboulon, et dans les drames Au revoir là-haut (2017) d’Albert Dupontel et Elle (2015) de Paul Verhoeven. Sur les planches, on l’a vu dans plusieurs « seul en scène » avant qu’il intègre la troupe de la Comédie-Française en 2012.

L’Origine du monde tire son titre d’un tableau peint en 1866 par Gustave Courbet (1819-1877), représentant un sexe féminin. Exposée au Musée d’Orsay, à Paris depuis 1995, la toile a fait partie de la collection du psychanalyste Jacques Lacan. Sébastien Thiéry a écrit la pièce qui a inspiré le film. Elle a été créée en 2013 au Théâtre du Rond-Point sur une mise en scène de Jean-Michel Ribes. On doit également au dramaturge les pièces Cochons d’Inde, Qui est Mr Schmitt ? ou Comme s’il en pleuvait.

Laurent Lafitte a été touché par la pièce qui l’a fait rire aux éclats. Il a demandé à Sébastien Thiéry s’il pouvait en acquérir les droits et, après l’accord de ce dernier, il a mis sept ans à finaliser le scénario tant son travail d’acteur l’accaparait. Il s’est livré à une véritable adaptation pour éviter l’écueil du théâtre filmé écrivant notamment une première partie très différente de l’œuvre originale. Son but était de livrer un drame qui fasse rire.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver CALMOS (L'humour de Bertrand Blier rappelle celui de Laurent Lafitte tant dans la crudité des dialogues que dans l'absurdité des situations.) ou encore SUPERCONDRIAQUE (Dany Boon se croit lui-aussi malade dans cette comédie.).

Laurent Lafitte a d’abord penser incarner lui-même le rôle de Michel avant de choisir volontairement celui de Jean-Louis qu’il estime être un clown blanc, le personnage le moins drôle du film. Il a tellement mis l’accent sur ses partenaires qu’il avoue qu’il lui a manqué des plans de son personnage et certaines nuances de jeu au moment du montage.  Jean-Louis le touche personnellement car il reflète les thèmes qui l’ont attirés dans l’histoire: le poids du secret de famille et du mensonge et la façon dont on parvient à s’en affranchir. Il a également développé l’aspect social de la pièce en insistant sur le fait que Jean-Louis a gommé son milieu d’origine.

Pour les décors du film, Laurent Lafitte a fait appel à Samuel Deshors, connu pour son travail pour Call Me By Your Name de Luca Guadagnino. Il lui a demandé de concevoir l ‘appartement de Jean-Louis avec ce qu’il appelle une « accumulation  de bon goût ». Laurent Lafitte avoue avoir voulu rire de son propre style de vie avec  ce personnage. Il s’est également soucié des moindres détails pour les apparences des protagonistes. Michel, incarné par Vincent Macaigne qui a grossi pour le rôle, a un côté aristocrate désargenté. Hélène Vincent, la maman, est vieillie et porte des teintes ternes et des chaussons. C’est elle qui a eu l’idée de claudiquer ce qui lui donne un aspect encore plus fragile.

Dès qu’il estimait que ses acteurs en faisaient trop, Laurent Lafitte leur conseillait de jouer « comme chez Michael Haneke ». Il craignait par-dessus tout de tomber dans la vulgarité. Karin Viard a composé son rôle de Valérie comme un personnage de farce qu’elle a voulu incarner sans psychologie ni réalisme. Elle avoue que la  scène où tous les protagonistes sont nus leur a demandé un travail particulier pour sembler naturels. Quant à Hélène Vincent, elle s’est beaucoup amusée à créer son  personnage de mère qu’elle estime être l’un des rôles les plus fors de sa carrière. Sa principale préoccupation a été de se demander quelles seraient les réactions de ses fils et de ses petites filles quand ils allaient voir le film.

Le prix du postulat de départ le plus absurde de l'année est attribué haut la main à L'origine du monde. La faute à la pièce de théâtre dont est tiré le film mais il est évident que Laurent Lafitte en a remis une couche et a, au passage, complètement évité les pièges ...

Vu en avant première et je dois dire que l'on a passé un très bon moment. Nous n'avions pas vu la bande annonce et ce fut une sacrée bonne surprise ! "L'origine du monde" est la première mise en scène de cinéma de Laurent Lafitte. Adapté de la pièce de théâtre du même ...

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