LES ENFANTS DES AUTRES

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Rachel a quarante ans et pas d’enfant. Elle aime sa vie : ses élèves du lycée où elle enseigne, ses amis, ses ex et ses cours de guitare. En tombant un beau jour amoureuse d’Ali, elle s’attache à Leïla, sa fille de quatre ans. Elle prend soin d’elle au quotidien et l’aime comme si c’était sa propre fille. Mais aimer les enfants des autres, c’est aussi un risque à prendre… Tel est le synopsis du cinquième film écrit et réalisé par Rebecca Zlotowski, LES ENFANTS DES AUTRES, après BELLE EPINE, GRAND CENTRAL, PLANETARIUM et UNE FILLE FACILE. 

Rachel qu’incarne à l’écran Virginie Efira est une femme « nullipare », selon le terme médical consacré, soit une femme qui n’a jamais porté d’enfant et accouché. Une situation de départ rarement racontée au cinéma et qui, à l’époque de l’écriture du scénario, entrait en résonance avec la propre situation de la réalisatrice : « Progressivement m’est apparue ma propre impuissance, celle d’une femme de 40 ans sans enfant qui en désire un et élève en partie ceux d’un autre, ceux d’une autre. » 

C’est à partir de ce premier constat que Rebecca Zlotowski a écrit seule le scénario de son film, avec cette question centrale qui le traverse : où en est cette femme qui noue des relations intimes et précieuses avec des enfants, les élevait une semaine sur deux pendant quelques années, sans en avoir elle-même, en acceptant de prendre le risque de devoir nécessairement  s’effacer de l’équation une fois terminée la relation amoureuse avec leur père.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver KRAMER CONTRE KRAMER (Revendiquée par la réalisatrice elle-même au moment de la sortie de son film, la filiation avec celui de Robert Kramer s'impose : tous deux s'apparentent à des études de moeurs familiales et sociales.) ou encore CLAIR DE FEMME (Le film de Costa-Gavras, adapté du roman de Romain Gary, apparaît comme le pendant masculin des thèmes abordés dans LES ENFANTS DES AUTRES par Rebecca Zlotowski).

De son propre aveu, Rebecca Zlotowski a puisé une partie de son inspiration dans ces films américains en forme d’études de mœurs que sont SHOOT THE MOON d’Alan Parker, KRAMER CONTRE KRAMER de Robert Benton ou bien encore UNE FEMME LIBRE de Paul Mazursky. Des films, comme elle le dit, « définitifs sur des expériences banales et collectives ». Avec en écho à la figure de Virginie Efira des actrices aussi talentueuses que Jill Clayburgh, Meryl Streep et Diane Keaton.

Et l’actrice belge de joindre son regard à celui de la sa réalisatrice pour évoquer le personnage de Rachel : « Elle est intéressante à ne pas vouloir à tout prix la première place, celle de LA mère, à chercher à rester en retrait par rapport à elle-même et aussi par moments dans ses rapports amoureux. » En évoquant tout autant le parallèle avec les modèles américains quand elle se réfère au geste de Julia Roberts pour « retenir sa grande chevelure bouclée et dégager le visage. » 

Quant à Roschdy Zem, il pose lui aussi un regard singulier sur le personnage qu’il incarne en déclarant notamment : « Ali est moderne par sa part féminine, c’est le personnage le plus féminin que j’ai eu à interpréter. Dans ce film, on a l’impression qu’on a inversé les rôles que l’on s’était habitués à voir au cinéma. Ici, c’est l’homme qui est seul avec un enfant. Cette image est d’ordinaire réservée aux personnages de femmes, au cinéma et dans la vie.»

Il ne faut pas céder à la tentation de comparer Revoir Paris et Les enfants des autres, sous prétexte que Virginie Efira y a la tête d'affiche et que Alice Winocour et Rebecca Zlotowski figurent parmi les plus brillantes réalisatrices du cinéma français, toutes les deux ...

Une belle découverte que ce film et cette réalisatrice, Rebecca Zlotowski. Soyons clairs ! Je voulais voir ce film à cause de Virginie Efira … Actrice qui m'a tapé dans l'œil, il n'y a pas si longtemps et qui m'a impressionné, je l'avoue, par sa présence ...

Le portrait d’une quadra qui ouvre le nouveau film de Rebecca Zlotowski combine deux forces apparemment contradictoires, que seule une comédienne de la trempe de Virigine Efira parvient à incarner. La force, évidemment, d’une enseignante face à ses élèves, occupe l’espace ...