LES MARQUISES en VOD
- De
- 2024
- 26 mn


Un virus inconnu paralyse la France. Adis et Cindy parviennent toutefois à s'échapper de leur cité pour gagner l'Ardèche. Leur mission : répandre là-bas les cendres de leur amie disparue, Fatou. Épiées par les forces de l'ordre, les deux amies vont découvrir une nature à laquelle elles n'ont jamais été confrontées.
- Drame
- Tous publics
- VF - HD
PARCE QUE
Dans une France ravagée par un nouveau virus, Adis et Cindy décident de braver les interdictions de déplacement pour partir en voiture vers les montagnes ardéchoises. Leur mission : respecter coûte que coûte les dernières volontés de leur défunte amie Fatou, qui souhaitait voir ses cendres dispersées dans cette région.
Ce qu’il faut d’abord relever dans Les Marquises, c’est avec quelle subtilité et quelle justesse le film d’Adrien Selbert fait écho à la pandémie de COVID-19. Plutôt que de verser dans la parodie malvenue ou, au contraire, dans une noirceur trop prononcée, Adrien Selbert s’attache à de petits détails pour mettre en scène une épidémie certes plus grave encore que celle dont il s’inspire, mais dont la dangerosité est toujours représentée de façon détournée. Ici, des masques au design vaguement futuriste ; là, une rue de banlieue dépourvue de toute trace de vie. Le format court impose au réalisateur une économie de moyens de tous les instants, et c’est paradoxalement de cette contrainte qu’il tire sa force. Face au peu d’informations que le film nous donne, l’imagination du spectateur tourne à plein régime.
Il faut aussi relever la dimension contrastée du film. Si son récit est évidemment tragique (une jeune femme tuée par un virus résultant du changement climatique, et ses deux amies dont la liberté est entravée à cause de l’inconscience des anciennes générations), le film n’en reste pas moins lumineux et chatoyant. La végétation touffue de la campagne ardéchoise, le soleil qui illumine ces paysages paisibles et la conclusion du film, véritable retour à la nature où toute menace semble avoir disparue, évite au court-métrage de sombrer dans un pathos toujours à portée de main.
À coup sûr, le film ne serait pas aussi beau sans l’interprétation parfaite de ses deux comédiennes principales, Eva Huault et Lalla Rami, deux véritables boules d’énergie, complètement habitées par leurs rôles et dont les échanges sonnent si vrai qu’on se demande s’ils ont un jour été écrits. C’est par leur complicité vibrante que le film atteint le pic de son authenticité.











