LA GRÈVE DES VENTRES

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Deuxième moyen métrage de Lucie Borleteau après le conte médiéval Les vœux, La grève des ventres, plus de dix ans après sa réalisation, saisit par l’acuité des questions qu’il abordait en 2012, autour des notions de famille, de féminisme, de patriarcat. Mais loin de se cantonner à un propos tombant d’un point de vue social à point (et même avec un temps d’avance !), le film séduit par sa forme mêlant tant les tons et les points de vue que les formats de prises de vue et les genres (du faux documentaire à la comédie romantique). On y retrouve face à la caméra la réalisatrice bien sûr (déjà héroïne des Vœux), mais aussi le cinéaste Arthur Harari, auteur alors de quelques beaux films et dont l’un des complices réguliers jusqu’à Onoma (Benjamin Papin, précieux assistant à la mise en scène) figure aussi au générique de ce film marquant signé par la future réalisatrice de Fidélio, l’odyssée d’Alice.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver DÉSIRÉ (Premier court métrage azimuté d'Albert Dupontel, "Désiré" raconte un accouchement pas comme les autres: celui d'un enfant qui n'est pas décidé à sortir.) ou encore LA SOURCE DES FEMMES (Plutôt que la grève des naissances, c'est une grève du sexe à laquelle se livrent les femmes d'un village d'Afrique du Nord, pour faire prendre conscience aux hommes de la difficulté de leur existence.).

Certaines femmes ont décidé d'exercer le pouvoir qu'elles ont entre les jambes en refusant d'enfanter. Conscientes des pressions qui pèsent sur elles depuis des millénaires et des risques économiques et écologiques liées à la surpopulation, elles ne veulent plus tomber enceintes.

Le mouvement de contestation s’étend comme une trainée de poudre à travers le monde, menaçant ainsi l'humanité d'extinction progressive.

Le désir et le sexe ne sont pas bannis pour autant : Lise et son amie Clara rencontre Alexandre, un homme qui leur plait et entament une relation avec lui.