LES VOISINS DE MES VOISINS SONT MES VOISINS

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Tout est possible ! Les ogres peuvent perdre leurs dents, des jambes peuvent s’enfuir, les voisins peuvent fêter la Saint Festin, la fête des ogres… Tout est possible parce qu’on est dans un film d’animation et français, s’il vous plaît...

Les voisins de mes voisins sont mes voisins, sorti en 2022 et cosigné de Anne-Laure Daffis et Léo Marchand, est une fantaisie burlesque influencée par le conte de fée, les hasards et les coïncidences, bref un film à la Perec en dessin animés comme on disait jadis (en joyeux pixels en fait) mais destiné aux adultes.

Et pour donner voix humaine à ces personnages on a un casting qui réunit des grands comiques français : Morel, Saladin, Larnicol, Gustin et même Arielle Dombasle ! Champagne !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MA VIE DE COURGETTE DE CLAUDE BARRAS (2016) (Un autre film français qui connut un grand succès critique et public, ou les péripéties burlesques et parfois tragiques d'un jeune orphelin et de ses copains. Une galerie de portraits généreux sur les sortilèges de l'enfance, malgré la solitude.) ou encore ESCALIER C DE JEAN-CHARLES TACCHELLA (1985) (Il s'agit d'une étude de moeurs doublée d'un portrait de groupe de différents habitants d'un même immeuble. Le film réunit une belle brochette parmi les meilleurs de leur génération et déroule une chronique douce-amère qui, avec la postérité, rappelle toute une époque.).

C’est une belle histoire de cinéma qui est à l’origine de ce film. Anne-Laure Daffis et Léo Marchand étaient copains de lycée et se sont retrouvés en études d’art plastiques. Mais plutôt que la peinture c’est l’animation qui les attirait. Et dès 2007 leur premier court métrage La Saint Festin est triplement récompensé au festival de Clermont-Ferrand. Leur ogre est déjà là et bientôt ils inventent le magicien Popolo dans un autre court : La vie sans truc (2013).

C’est le collage de ces deux histoires, avec le retour des deux héros, qui donne vie aux Voisins de mes voisins sont mes voisins. Mais les deux artistes poursuivent leurs recherches sur tous les supports. Ils détournent les photos, ils détournent les images de cinéma (et les détourent), expériences qu’ils avaient déjà utilisés dans Les cow-boys n’ont pas peur de mourir (2008) avec des personnages dessinés d’après certains plans de Django (Corbucci) ou encore Y’a pas que des histoires du Cucu (2016) où ils avaient travaillé par-dessus les images de films célèbres (Sissi, notamment).

Utilisant l’animation en 3D, les micro-prises de vue réelle, des archives de télé, transformant les couches d’images pour inventer les leurs, le tandem double son récit d’un travail sur la forme qui, en soi, est une satire du monde médiatique qui est le nôtre. Nous sommes tous voisins d’une illusion collective et le cinéma en est probablement la plus belle.

C’est une réalisation de Anne-Laure Daffis et Léo Marchand qui avaient fait ensemble une fac d’Art Plastiques. Ils sont dans la continuité de leur court-métrage La vie sans truc. On est là devant une histoire un peu farfelue. Ce n’est pas désagréable d’avoir cette ...

Le magicien qui ouvre le bal et nous entraîne dans l’univers du premier long-métrage conçu et réalisé par le duo Anne-Laure Daffis et Léo Marchand donne le ton : fort accent italien, optimisme inébranlable, Popolo (auquel Carlo Boso, ancien Directeur du Festival ...

Les Voisins de mes voisins sont mes voisins, prolongement narratif, esthétique et technique de leur court métrage La Saint Festin (2007), raconte les destins entremêlés de dix personnages d’un même immeuble aux prises avec les drames, les plaisirs et les surprises de la ...