SACRÉES MOMIES

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Et vous, qu’est-ce qui vous a rendu passionné par l’Égypte Ancienne quand vous étiez petit ? Peut-être était-ce le dessin animé Papyrus, ou bien les romans de Christian Jacq, à moins que ce ne soit les jeux Tomb Raider (surtout le quatrième) qui vous emmenaient à la découverte des secrets des pyramides. En tout cas, presque chaque enfant a eu sa période de fascination pour les mythes égyptiens, son Nil, ses pharaons, les dieux Râ, Osiris et Anubis. La nouvelle génération a de quoi plonger avec passion dans cet univers grâce à Sacrées Momies, film d’animation qui nous amène dans le monde très vivant des pourtant éternelles momies.  

On y retrouve Nefer, princesse dont le nom signifie « La belle » et fille du Pharaon des momies (un pharaon doublé en anglais par Sean Bean, excusez du peu) ainsi que Thut, champion de courses de chars, dans un monde où l’Égypte d’antan existe encore. Au programme : phénix de feu, crocodile mignon comme un toutou et magie. Seulement quand un grand méchant (un humain) vole une bague de fiançailles sacrée, nos deux héros sont contraints de se rendre dans le monde des vivants et de suivre le voleur jusqu’à Londres ! Mais si ces créatures ont l’air très humaines, sous le flash des photos ou la lumière des projecteurs, leur allure momifiée apparaît aux yeux des vivants.  

Profondément familial, Sacrées Momies se retrouve quelque part entre les aventures de l’ourson Paddington (pour le dépaysement à Londres) et un épisode des Minions (en moins jaune de partout). Comme tout bon dessin animé moderne, il y est question d’émancipation, d’amour, de musique et de traumatisme qu’on arrive à dompter. Et surtout, une très bonne blague sur une mère qui, quand elle appelle, a comme sonnerie la musique de Psychose.  

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES MINIONS 2 (Un autre film d'animation familial où un méchant explorateur vole un trésor.) ou encore PADDINGTON (Le célèbre ourson vit une arrivée à Londres alors qu'il vient de loin, comme dans Sacrées Momies.).

Puisqu'on parle de momies dans ce film, et qu’elles ont fière allure, une question se pose : pourquoi et comment les Égyptiens faisaient leurs momies ? En simplifiant, ce rituel vieux de six millénaires (oui oui) a un but précis : permettre au défunt d’avoir un corps en bon état pour l’éternité qui lui servira d’enveloppe charnelle dans l’au-delà. Ainsi, son âme (appelé Ka et Ba) aura accès au monde des morts, et comme dans le film, pourra profiter d’une vie éternelle.  

Le procédé prend des semaines, au bas mot 40 jours. Après avoir lavé le corps, on lui retire le cerveau qu’on jette, car en Égypte ancienne, il n’est pas le réceptacle de l’intelligence qui se loge plutôt dans les viscères et le cœur. Et si ce dernier reste en place, les viscères sont quant à eux retirés et placés dans des vases à têtes de dieux. Le cadavre est ensuite plongé dans un produit pour l'assécher tel de la viande de bœuf. Rembourré de sable ou de sciure, on lui adjoint parfois une perruque et on l’enduit de produits qui sentent bon (et qui servent à assouplir le corps tout en lui donnant du liant). Le corps peut ensuite être emmailloté de la tête aux pieds avec des bandelettes de lin.  

Ces momies avaient-elles les bras croisées sur le torse comme on le montre dans la pop-culture ? Oui, s’il s’agissait de personnes royales. Les autres en revanche voyaient leurs bras tendus le long du corps. Des beaux masques (pour les plus luxueux en argent) ainsi que divers bijoux habillent la momie désormais prête à faire le grand voyage. Et si vous vous demandiez si le petit croco de Sacrées Momies pouvait être momifié, la réponse est oui et non. Parfois, les animaux de compagnie pouvaient bénéficier de la momification pour accompagner leur maître bien aimé ; seulement, vous en connaissez beaucoup des gens avec des crocodiles en animal de compagnie ?