SOUS LE CARTILAGE DES CÔTES

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Avec son personnage hypocondriaque suspectant ses organes de dysfonctionner, sa manière de figurer la maladie sous la forme d’un gros monstre rose et mou s’incrustant dans le quotidien, ce film inquiet et malaisant de Bruno Tondeur aurait pu être une variation ludique sur les motifs du Voyage fantastique de Richard Fleischer ou de L’aventure intérieure de Joe Dante. Il n’en est rien, même s’il nous invite à explorer l’intérieur d’un corps humain dans de troublantes séquences en stop-motion. Ainsi, Sous le cartilage des côtes est-il avant tout une étrange comédie dépressive où les parti pris graphiques (des dominantes tranchées de rose, de bleu et de vert) semblent venir redoubler les codes couleur des cachets ingurgités par un protagoniste à bout. Un film singulier venant confirmer, après l’étrange Deep Space (son film d’école), qu’il faudrait désormais compter avec les visions hallucinées de Bruno Tondeur.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA NUIT DES SACS PLASTIQUES (César 2020 du meilleur court métrage d'animation, ce film d'horreur témoigne, comme "Sous le cartilage des côtes", de la vitalité et de l'inventivité du cinéma d'animation français.) ou encore SUPERCONDRIAQUE (Six ans après le triomphe de "Bienvenue chez les Ch'tis", Dany Boon et Kad Merad refont équipe pour un film autour de l'hypocondrie, bien plus léger que "Sous le cartilage des côtes".).

Pierrot est hypocondriaque. Il voit des germes partout et s’imagine dès qu’il éternue qu’il a un cancer ou le Sida.

Malgré ses efforts, son angoisse prend de plus en plus de place dans sa vie : elle s'installe chez lui, le suit dans son lit, l’accompagne au travaille, l’enlace et l’étouffe.

Pierrot déprime et tente d’oublier ses malheurs dans l’alcool, le tabac et la fête.