UNE ROBE POUR MRS. HARRIS

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Dans le Londres de 1957, Mrs Harris, la soixantaine charmante, a bien du mal à se remettre de l'absence de son mari, disparu au combat pendant la dernière guerre mondiale. Un jour, elle tombe en pâmoison devant une robe Dior qui appartient à une riche et odieuse bourgeoise chez qui elle office comme femme de ménage. Suite à un coup de tête rêveur, Mrs Harris décide de réunir ses économies d'une vie pour accomplir son fantasme : se rendre à Paris à la maison Dior pour s'acheter une robe de luxe qui, peut être, changera sa vie. 

Feelgood movie par excellence, Une robe pour Mrs Harris ressemble à un drame social de Ken Loach qui virerait au conte de fée urbain à la Emily in Paris. Surtout quand Mrs Harris se met à copiner avec ceux qu'elle croise sur son chemin. De sympathiques clochards rencontrés dans un hall d'un aéroport quand elle arrive dans la capitale à Christian Dior lui même. Mais si le film de Anthony Fabian fonctionne c'est grâce au jeu tout en émotion nuancée de Lesley Manville qui compose une Mrs Harris au tempérament innocent. Sans compter, en excellents seconds rôles franco-français, Lambert Wilson en marquis aussi charmant qu'élégant à Isabelle Huppert en chef couturière hautaine et pète-sec. 

Une robe pour Mrs Harris repose aussi sur le talent de la chef décoratrice Luciana Arrighi qui a reconstitué au cordeau le Londres et le Paris de la fin des années 50. Y compris la maison Dior telle qu'elle était à l'époque. Née en 1940, cet ex-mannequin qui a posé pour Yves Saint Laurent a créé plusieurs décors au look victorien pour de grands films d'époque comme Love De Ken Russel, Raison et sentiments de Ang Lee ou Possession de Neil la Butte. Et surtout Les vestiges du jour de James Ivory qui lui valu un Oscar en 1994.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver PRET-A-PORTER (Une satire du monde de la mode vu par le metteur en scène de “Trois femmes”) ou encore LA ROBE (L'histoire mouvementée d'une robe qui change sans cesse de propriétaire en leur portant malheur. Une épopée drôle, morbide et fétichiste par par le metteur en scène hollandais Alex Van Warmerdam).

Née en 1956 à Brighton, l'actrice anglaise Lesley Manville est devenue très populaire auprès des téléspectateurs du monde entier grâce à son rôle de la princesse Margaret dans la série The Crown. Comédienne de théâtre réputée de la Royal Shakespeare Company, Lesley Manville a tourné une quarantaine de rôles pour le cinéma et autant pour la télévision. Parmi les plus emblématiques : la caissière de supermarché dans All or Nothing de Mike Leigh, la mère d'un grand couturier (interprété par Daniel Day Lewis) dans Phantom Thread de Paul Thomas Anderson ou encore la fée Florette de Moorland dans Maléfique de Robert Stromberg. 

Référence absolue de la couture dans le monde entier, la marque de luxe française Christian Dior a un rapport étroit avec le cinéma. Le célèbre couturier ayant signé les costumes d'une trentaine de films entre 1942 et 1981.Dont Sylvie et le fantôme de Claude Autant Lara, Le silence est d'or de René Clair, Le grand alibi d'Alfred Hitchcock. Parmi les actrices contemporaines censées porter le mieux des robes Dior se trouvent Jennifer Lawrence, Emily Mortimer et Emma Watson. 

Les films sur la mode sont si nombreux qu'ils se comptent sur les doigts d'au moins 768 mains. Parmi les plus célèbres : Falbalas de Jacques Becker, Prêt-à-porter de Robert Altman Fashion Victim de Andy Tennant, Saint Laurent de Bertrand Bonello ainsi que quelques comédies comme le benêt Le couturier de ces dames de Jean Boyer, le décapant Brüno de Larry Charles et l'hilarant Zoolander de Ben Stiller. 

Plus de contenu sur le site ici C’est une réalisation d’Anthony Fabian. Il s’agit d’une adaptation du roman de Paul Gallico, Mrs. ‘Arris Goes to Paris, publié pour la première fois en 1958. Celui-ci s’inscrit dans une série de quatre livres. Le scénario a été ...

Nous voilà plongés dans le Londres d’après-guerre, une période qui a été difficile pour beaucoup, qui a marqué toute une génération, dont les pertes ont été malheureusement innombrables, une période de renouveau s’en est suivie, bien que les débuts n’ont là ...

J'aurais pu mettre une note légèrement inférieure, 5/10 ou 6/10, pour ce film qui est parfois un peu ennuyant. Mais j'aime bien l'histoire qu'on nous présente. Celui d'un "conte de fée" ou l'héroïne n'est cette fois pas une belle jeune ...