LA RUÉE DES VIKINGS

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Le cinéma populaire italien a toujours surfé sur les grands succès du cinéma américain ou britannique. A coups de films d’espionnage débonnaires quand les premiers James Bond débarquaient en salles, de films de guerre explosifs juste après les cartons de Voyage au bout de l’enfer et d’Apocalypse Now et des séries B d’anticipation dans la vague lignée de Mad Max. Et aussi des films de Vikings !

Ainsi en 1961, trois ans après le succès planétaire des Vikings de Richard Fleischer, Mario Bava, qui vient juste de lancer l’âge d’or du fantastique italien avec son Masque du démon, tourne un démarquage à peine voilé du chef d’œuvre de Fleischer via La Ruée des Vikings. A savoir l’opposition sauvage de deux frères qui, séparés dans leur jeunesse, se retrouvent et s’affrontent à travers la lutte entre Vikings et Anglo-saxons.

Mario Bava étant un esthète de première (il assure lui même la photo de ses films), sa Ruée des Vikings, malgré son faible budget, en met plein les yeux avec ses images splendides et sa violence barbare, assez culottée pour l’époque. Voir, au hasard des plans, cette magnifique vision de drakkars flottant sur fond de ciel orangé ou encore cette cérémonie quasi païenne ainsi que cette séquence où un roi est traîné par un cheval, le corps percé de javelots. De grands moment visuels rappelant que Mario Bava fut un pur et authentique artisan, grand ordonnateur d’un fantastique aussi coloré que poétique comme il le prouvera largement durant la toute la décennie des années 60.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES DRAKKARS (Un grand film d'aventures maritimes réalisé par Jack Cardiff, également renommé comme l'un des plus grands chefs-opérateurs du monde.) ou encore LES VIKINGS (Signé Richard Fleischer, un grand film de Viking baroque qui inspira largement le film de Mario Bava, "La Ruée des vikings".).

Certes, Mario Bava n’a pas pu avoir des stars de la trempe de Kirk Douglas et de Tony Curtis, les mythiques héros/frérots des Vikings de Richard Fleischer. A leur place : Cameron Mitchell et Georgio Ardisson. Né en 1918 et décédé en 1994, l’américain Cameron Mitchell ne compte pas moins de 241 rôles au cinéma et à la télévision de ses débuts comme figurant au milieu des années 40 à son apparition post-mortem dans le mythique film d’Orson Welles, De l’autre côté du vent, retrouvé et terminé récemment bien que tourné au milieu des années 70. Cameron Mitchell, reste surtout connu auprès des fans de Giallo pour avoir été l’un des principaux suspects de Six Femmes pour l’assassin de Mario Bava qu’il retrouvera encore pour Duel au couteau, son autre film de Viking.

Beaucoup moins connu - et aussi moins stakhanoviste que son collègue - l’italien Giorgio Ardisson n’aura tourné, lui, que dans une soixantaine de pelloches entre ses débuts dans le film de pirate Capitaine Morgan coréalisé par André de Toth et Primo Zeglio en 1960 et son dernier, Shadow Warrior, film de ninja italien tourné en 1992. 

Comme tout acteur ayant officié dans le cinéma populaire italien, Ardisson est apparu dans les tous les sous genres du genre. Péplum gothique avec Hercule contre les vampires, western spaghetti cuit al dente avec Massacre au grand Canyon, épouvante brumeuse avec La Sorcière sanglante, science fiction foutraque avec la Quatrième rencontre, giallo avec Plus venimeux que le cobra et espionnage post-James Bond avec Agent 3S3, Massacre au soleil et Agent 3S3, passeport pour l’enfer.  

Comme indiqué par le synopsis, c'est l'histoire de deux frères vikings séparés très jeunes qui vont se retrouver à guerroyer dans des camps opposés 20 ans plus tard. Mais le pouvoir magique de la fraternité va les unir à nouveau ! Cette réunification n'est pas amenée ...

Séparés lors d'une bataille, deux frères vikings grandissent séparément. L'un devient héritier de la couronne viking, l'autre un noble britannique respecté. Evidemment, il s'affronteront à l'âge l'adulte...Si le cinéma populaire italien s'est ...