C'EST MON HOMME

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Le réalisateur Guillaume Bureau s’est inspiré de deux faits divers pour écrire C’est mon homme. Le premier s’est déroulé en Italie dans les années 20, lorsque deux femmes se sont disputées un homme amnésique lors de nombreux procès. Le second a eu lieu en France à la même époque, quand plusieurs familles se sont opposées autour d’un soldat amnésique retrouvé sur un quai de gare. Après-guerre, près de 300 000 soldats étaient portés disparus, et autant de familles devant faire un deuil impossible. 

Guillaume Bureau n’a pas voulu faire un film historique, mais raconter une histoire d’amour exceptionnelle entre deux personnes marquées par la guerre. Julie (Leïla Bekhti) est traumatisée par un deuil impossible à faire et Julien / Victor (Karim Leklou), soldat amnésique, a perdu son identité. Le cinéaste a souhaité raconter une histoire qui allie romance et suspense, qui parle d’amour et d’identité. 

Karim Leklou a été le premier acteur choisi par Guillaume Bureau, bouleversé par ses essais filmés. Pour le cinéaste, l’acteur possède une inquiétante étrangeté, une blessure dans le regard et a la capacité de provoquer beaucoup d’empathie. Louise Bourgoin a été engagée car elle souhaitait chanter et danser. Leïla Bekhti est arrivée sur le projet peu de temps avant le tournage. Le réalisateur l’a choisie car elle était habitée par le rôle de Julie. L’actrice rêvait depuis longtemps d’incarner une grande amoureuse au cinéma.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE COLONEL CHABERT (Parce que "C'est mon homme" entretient des ressemblances avec le roman de Balzac (et le film avec Gérard Depardieu) : c'est le retour à la maison d'un soldat (de Napoléon) qu'on n'attendait plus.) ou encore LA PLACE D'UNE AUTRE (Parce que c'est un autre drame sur l'après-guerre: Lyna Khoudri profite de la confusion qui règne après les combats pour usurper l'identité de Maud Wyler et vivre une vie meilleure.).

C’est mon homme est le premier long-métrage de Guillaume Bureau, qui avait réalisé jusque-là des courts-métrages comme MM, Last Interview (2009) et Sylvain Rivière (2012). Le choix du film d’époque comme premier long-métrage était un pari ambitieux et risqué, car le cinéaste ne voulait surtout pas d’une reconstitution historique figée. 

Ses références pour le film étaient nombreuses et variées, allant de L’histoire d’Adèle H. de Truffaut à Bright Star de Jane Campion, en passant par Magic in the moonlight de Woody Allen et Phoenix de Christian Petzold. Selon Guillaume Bureau, le point commun de ces films est qu’ils dépassent la reconstitution historique pour créer un univers esthétique propre au film. La principale référence de Guillaume Bureau est l'œuvre de Vilhelm Hammershoi, peintre danois du début du 20ème siècle, auteur de tableaux aux intérieurs sobres, habités par de rares meubles. 

Pour habiller le personnage de Julie, qui porte des robes sans entrave et des pièces masculines, la cheffe costumière Nathalie Raoul s’est inspirée de femmes artistes et avant-gardistes des années 20, comme Lee Miller, Virginia Woolf et Berenice Abbott. A l’inverse, les costumes de Rose-Marie (Louise Bourgoin) sont plus extravagants, composés de plumes, de strass et de fourrures, inspirés de l’univers des cabarets des années 20.

L'histoire de cet homme que 2 femmes s'arrachent, dont elles sont persuadées, non sans raisons, qu'il s'agit de leur mari devenu amnésique durant la guerre, m'a bouleversé. Le scénario, l'ambiance, les acteurs m'ont convaincu que de tels faits ont ...

Un amnésique retrouve sa conjointe. Mais comment savoir si c’est bien elle ? La question est légitime surtout lorsqu’une autre femme le réclame comme son mari.De qui les allégations sont-elles fondées ? Est-ce réellement une erreur involontaire ? Le métrage épouse ...

Un film remarquable tant par la qualité du jeu d'acteurs (Karim Leklou encore une fois magistral), le soin des décors (l'histoire se passe dans les années 1920), la qualité de la musique originale, la beauté des images, la sensibilité du propos et la maitrise de l'ellipse ...