CE QUI RESTE

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Quatrième long métrage de la cinéaste allemande Anne Zohra Berrached, après 24 Wochen et Deux mères, Ce qui reste aborde un sujet difficile, la radicalisation, sous un angle original, celui de la personne « qui reste » comme le dit le titre, en l’occurence l’épouse qui ne voit pas la transformation  de son mari.

Cette épouse, c’est Asli, une brillante étudiante en médecine qui rencontre le charismatique Saeed au milieu des années 90 et c’est le coup de foudre. Ils se marient, et Asli promet à Saeed de lui être fidèle et de ne jamais dévoiler ses secrets. Mais à l’approche du vingt-et-unième siècle, Saeed prend une décision qui va non seulement briser les rêves d’Asli, mais faire trembler le monde entier. 

Histoire d’amour, histoire d’aveuglement, Ce qui reste est un long métrage puissant sur la façon dont une idéologie est capable de transformer une personne, certes, mais surtout détruire une romance pourtant faite pour durer.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'ADIEU À LA NUIT D'ANDRÉ TÉCHINÉ (Là aussi le point de vue est décalé sur la radicalisation) ou encore CHEZ NOUS DE LUCAS BELVAUX (Le film montre une autre forme de radicalisation et ses conséquences).

Inspirée par les récentes vagues d’attaques terroristes qu’a connu le monde, la réalisatrice Anne Zohra Berrached a voulu raconter un autre versant de ces attentats. Loin de leur préparation, ou des raisons pour lesquels des personnes sont amenées à commettre l’irréparable, elle s’est avant tout intéressée à ce qu’elles laissent et ceux qu’elles blessent. Elles laissent peut-être de côté des histoires d’amour qui avaient tout pour réussir et des femmes éplorées qui n’ont pas su, ou pas voulu, voir que la personne qui partageait leur couche avait changé. C’est bien un film sur le pouvoir et l’impuissance que la cinéaste propose. Et qui va faire résonner le drame d’une femme amoureuse avec un événement historique qui a bouleversé le monde. 

Avec ses producteurs Roman Paul et Gerard Meixner, elle a ainsi un travail de documentation sur les terroristes et leur femme. Ce matériau a servi de base, à la scénariste Stefanie Misrahi et à Anne Zohra Berrached, pour évoquer le destin de deux protagonistes qui ont émergé en partie de ces recherches et en partie de leur imagination. Et pour que le film ait cet aspect particulièrement réaliste, sans jamais tomber ni dans le documentaire, ni dans une forme de poétisation de la situation, la cinéaste allemande a fait appel à un casting uniquement composé que de têtes peu ou pas identifiées par le grand public. 

Elle a ainsi procédé à un casting d’un an au cours duquel elle a rencontré plus de cinq cents acteurs et actrices amateurs. Le plus dur à trouver fut l’interprète de Saeed. Elle trouvait que les origines libanaises n’étaient pas assez perceptibles chez les candidats germano-libanais rencontrés lors du casting. Elle a fini par se rendre au Liban, où elle a organisé un casting en anglais et en français avec cent-vingt acteurs pendant trois semaines à Beyrouth. Roger Azar fut l’avant-dernier candidat à se présenter et il a immédiatement tapé dans l’oeil de la réalisatrice grâce à la force et l’empathie de son interprétation. Ne parlant pas un mot d’allemand, le jeune acteur s’est vu fournir un appartement à Berlin par la production et, avec l’aide de l’Institut Goethe, il a suivi des cours d’allemand six jours par semaine pendant près d’un an.

A la fois romance et déconstruction du terrorisme, Ce qui reste est une belle découverte qui aurait pu être encore plus percutante ! A la fin des années 90, Asli (Canan Kir) et Saeed (Roger Azar) se rencontrent au détour de leurs études de médecine en Allemagne. C’est ...

Film allemand, protagonistes turque et libanais. Deux amoureux, tout est beau au début puis s’immisce doucement le secret et le mensonge. Voir celui qu’on aime changer, être sûre de le connaître mais son esprit vous échappe. C’est une romance détournée pour évoquer ...

Un très beau film, qui aborde le thème de la radicalisation et du terrorisme sous un angle assez particulier, celui de la femme de quelqu'un qui, pourtant issu d'une famille libérale, se radicalise de plus en plus. Le film , centré entièrement sur le personnage de la femme, ...