JE SENS LE BEAT QUI MONTE EN MOI

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Sorti en salle à l’époque (un sort assez rare pour un moyen métrage), le premier film de Yann Le Quellec (aussi scénariste d’une formidable bande dessinée sur le mythique Château d’Hérouville où tant de disques furent enregistrés) n’a rien perdu de son efficacité et de sa drôlerie. On y retrouve un Serge Bozon acteur et personnage assez raccord avec l’amateur éclairé de « northern soul » qu’il est dans la réalité. Face à lui, que la musique transporte, une femme qui ne peut s’empêcher de réagir physiquement sitôt que retentit une mélodie. Ce postulat est évidemment le terreau de situations burlesques irrésistibles dans le creux desquelles se dessinent une touchante comédie romantique, ode à la danse et aux corps exultants.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver HOME FITNESS (Chorégraphe mondialement connue, Blanca Li a réalisé plusieurs films, dont ce court métrage humoristique et intégralement dansé.) ou encore MAIN DANS LA MAIN (Parce que c'est l'histoire d'un couple inséparable - littéralement ! Une situation étonnante, qui oblige les personnages à un constant pas de deux.).

Alain, conduit un minibus pour l’office de tourisme de Poitiers. Il est secrètement amoureux de sa collègue Rosalba, qui est guide touristique.

Rosalba a elle aussi un secret : dès qu’elle entend une note, elle se met à danser de façon incontrôlable.

Un soir, après le travail, Alain invite Rosalba à dîner. Vont-ils pouvoir tomber amoureux ?

Excellente surprise folle, nerveuse, drôle que j'avais loupé en salles car oui, celui-là a pu bénéficier d'une courte sortie en salles. Limitée on s'en doute et c'est regrettable au vu de cet ovni étrange, sensuel, rythmé (avec son titre improbable à base de jeu de mot ...

Film hors du temps, faussement désuet, qu'on ne peut qu'être tenté de comparer au premier abord à du Tati ou plus près de nous à du Abel et Gordon, "Je sens le beat qui monte en moi" (Quel titre horrible !) est avant tout un très beau terrain d'expression pour deux acteurs ...