LA SOURIANTE MADAME BEUDET

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38 minutes... C’est la durée de « La souriante Madame Beudet ». Un moyen-métrage qui a pourtant la force de bien des longs ! La réalisatrice parvient à y aborder des thèmes qui sont aujourd’hui, (et heureusement), des sujets de débat et de progrès social dans le rapport hommes-femmes. L’héroïne de l’histoire est en souffrance, maltraitée psychologiquement par un mari égoïste. Une situation qui bascule soudain dans le drame quand Madeleine Beudet envisage de supprimer son époux...

38 minutes... C’est la durée de « La souriante Madame Beudet ». Un moyen-métrage qui a pourtant la force de bien des longs ! La réalisatrice parvient à y aborder des thèmes qui sont aujourd’hui, (et heureusement), des sujets de débat et de progrès social dans le rapport hommes-femmes. L’héroïne de l’histoire est en souffrance, maltraitée psychologiquement par un mari égoïste. Une situation qui bascule soudain dans le drame quand Madeleine Beudet envisage de supprimer son époux...

Le personnage de Madame Beudet est le point d’orgue de la carrière cinématographique de Germaine Dermoz dans le rôle-titre. La vie de la comédienne ressemble à un scénario, (miraculée de la Cordillère des Andes, sur scène devant la Cour du Tsar Nicolas II), elle décidera de consacrer l’essentiel de sa carrière au théâtre, devenant l’une des comédiennes les plus célèbres de l’entre-deux guerres, créant notamment la pièce de Jean Cocteau « Les enfants terribles ».

La musique est un des éléments essentiels de « La souriante Madame Beudet ». C’est à travers elle que l’héroïne de l’histoire trouve la force de s’évader d’un quotidien de plus en plus insupportable. Quand elle joue au piano les mélodies de Claude Debussy, sa triste existence parait enfin s’éclairer. Privée de son instrument par son époux, elle refusera de l’accompagner voir « Faust », l’opéra de Gounod, symbole d’un pacte inacceptable qui la lierait de fait à son bourreau...

Germaine Dulac, réalisatrice importante de la première avant garde française, réalise en 1923 avec La Souriante Madame Beudet un film d'un scénario simple mais cependant féministe. Ce qui démarque Germaine Dulac à travers ce film -et les autres réalisateurs de la première ...

(Le titre de ma critique n’est qu’un anagramme pour rire, sans trop de rapport avec le contenu. )  La richesse de la vie intérieure de Mme Beudet s’oppose à l’ennui de la vie confortable qu’elle partage avec son mari un rien brutal. La souriante Madame Beudet ...

Tout comme dans "La cigarette" (1919), les problèmes quotidien du ménage sont au coeur du cinéma de Germaine Dulac. La peur de la lassitude de l'autre hante le scénario de ce film. Si dans "La cigarette" la jalousie était au coeur du film, ici l'amour semble éteint. La routine ...