THE OCEAN WAIF

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Il est question d’une maison abandonnée que vient squatter une jolie pauvresse fuyant un tuteur violent. Il s’agit, par ailleurs, d’un écrivain célèbre qui loue la maison supposée hantée. Que croyez-vous qu’il arrivera ? 

Le film de la pionnière Alice Guy affiche une durée de 37 minutes, mais il manque des séquences et l’on voit bien que l’état de certains plans littéralement cramés font de The Ocean Waif un survivant. Comme son héroïne, si on traduit le titre littéralement : L’enfant abandonnée de l’océan. Le film a été exploité en serial, d’où le découpage en séquences précédées d’un titre. 

Malgré les ellipses volontaires ou involontaires, on suit un récit dont les thématiques sont assez complexes. Il provient d’ailleurs d’une histoire originale d’Eustace Hale Ball parue dans The Photo-play Journal, qui entre le roman-photo et la revue cinéphile fut une revue qui accompagna la naissance du cinéma dés 1911. 

Les premiers long-métrages (de plus d’une heure, donc) étaient sortis aux États-Unis en 1897 (un documentaire sur un combat de boxe) et en Australie en 1906 (The Story of the Kelly Gang de Charles Tait, première fiction sur cette longueur). La plupart des films d’Alice Guy en France et au début de sa carrière aux États-Unis ne faisaient qu’une ou deux bobines, soient moins de 10 minutes. Mais dès 1906 elle avait réalisé le premier péplum de l’histoire, La vie du Christ, en cinq parties. On voit avec The Ocean Waif qu’elle avait le souffle pour une narration plus sophistiquée, avec une dizaine de personnages. Hélas, l’histoire s’est refermée sur elle dès 1920. 

"The ocean waif" devait surement être un sérial en 5 parties à l'époque de son exploitation. Aujourd'hui il n'en reste que 39 minutes visible. Cette série romantique doit beaucoup à la fraîcheur de l'interprétation de la jeune (19 ans) et belle Doris Kenyon dont c'est un ...