EDEN

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Dans les années 90, Paul fait ses premiers  pas dans le milieu de la nuit parisienne. Passionné de musique, il crée avec son meilleur ami le duo de DJ’s « Cheers ». Ils trouveront rapidement leur public et vivront une ascension vertigineuse, euphorique, dangereuse et éphémère. Aspiré par sa passion Paul en oubliera de construire sa vie. Tel est le synopsis de Eden, le quatrième long métrage de la réalisatrice Mia Hansen-Love, qu’elle a coécrit avec son frère Sven qui fut DJ pendant vingt ans. Le film est ainsi le portrait d’une génération musicale, celle de ce que l’on a appelé la « French Touch dans les années 90-2000. 

« Eden, c’est l’histoire de mon frère, dit la cinéaste. Son parcours de DJ, depuis la naissance des raves, la découverte de la musique électronique, jusqu’à l’explosion mondiale de la French Touch et une certaine désillusion qui l’a amené à changé de vie. Tout cela m’a paru résumer de manière très pertinente l’énergie et les aspirations de ma génération. » Le résultat à l’écran est un mélange de fiction et de réalité entre les souvenirs des deux scénaristes et leurs inventions assumées. Mais en, demandant aux acteurs de cette scène musicale très particulière de jouer leur propre rôle, Mia Hansen-Love manifeste sa volonté de s’inscrire également dans une démarche presque documentaire.  

C’est ainsi la conviction qu’aucun film de fiction n’avait été réalisé sur l’émergence de la musique électronique qui a guidé les deux auteurs dans l’écriture du scénario. Sans pour autant raconter une « success story ». En prenant le parti et le pari de raconter le parcours d’un DJ qui n’était pas le plus emblématique de la French Touch et qui resta dans une forme de marginalité, avec une musique qui n’était pas la plus populaire  parmi les sous-genres de la musique électronique. Eden raconte ainsi une histoire singulière mais dans le cadre d’un mouvement devenu emblématique qui! Confine à l’universalité. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver CONTROL (Parce que ce biopic de Ian Curtis, le leader de Joy Division, nous révèle les débuts d'un autre courant musical : la New Wave.) ou encore 24 HOUR PARTY PEOPLE (Parce que ce portrait échevelé d'une figure de la scène musicale indé anglaise nous raconte entre autre les débuts du clubbing.).

Dans le domaine musical, l’émergence d’une « French Touch » a pu paraître incongrue dans un premier temps tant l’idée d’un groupe de rock français semblait aussi exotique qu’un fakir finlandais. Et pourtant, cette « nouvelle vague » musicale a bel et bien vu le jour au milieu des années 90, sortant des bois, des hangars désaffectés ou du Fort de Champigny. Avec la naissance de nouveaux mots devenus banals désormais : mix, remix, flyer, DJ set, maxis et d’autres encore. La house, la techno, le garage et les autres styles de musique électronique déclenchent au départ le mépris et l’ironie avant de produire des succès mondiaux qui feront le tour du monde. 

Désormais figure majeure de cette époque, le duo des Daft Punk apparait à plusieurs reprises dans le film de Mia Hansen-Love à travers une sorte de gag récurrent : ils se font régulièrement refouler des clubs car personne ne connait leur visage ! C’est eux-mêmes qui, acceptant d’être présents dans EDEN, ont tenu à ce que cela le soit sous cette forme humaine et comique, loin des robots fabriqués pour et par les médias. « Ce qui n’enlève rien, selon la cinéaste, à leur caractère insaisissable et à la force que véhicule leur musique, bien au contraire. » 

Le film se distingue également par une volonté clairement affichée et revendiquée de rompre avec une représentation caricaturale et fabriquée du monde des DJ, de la fête et de la nuit. Une vision moins glamour de la vie du DJ qu’on imagine parcourir les événements mondiaux une coupe de champagne à la main. « Nous voulions, mon frère et moi, , raconte Mia Hanse-Love, une représentation juste de cet univers et tant pis si elle ne correspond pas toujours à ce que les gens imaginent et ont envie de voir. Je ne pense pas que cela enlève quoi que ce soit à la beauté du métier de DJ et à cet univers de la musique que de montrer aussi les moments  plus difficiles difficiles ou tristes qui font partie de la vie. » 

La musique, dit-on, adoucit les mœurs... Ici, elle est surtout le personnage principal d'un film qui se veut générationnel. Mia Hansen-Love filme l'effervescence - aidée par la drogue - d'une génération qui sort la musique non pas du placard mais du garage pour la faire résonner ...

Je voulais voir ce film depuis un moment de par son sujet, la période french touch, époque où le genre disco house dont je raffolais étant gosse déferlait un peu partout sur les ondes, les clips vidéos, etc, pour ce visionnage j’étais vraiment dans l’optique de m’immerger ...

Petit matin de rave en grande couronne parisienne. Paul marche quelques minutes en forêt auprès d’un groupe d’Anglaises – il s’égare volontairement, s’assoit sous un arbre, pour quelques minutes qui pourraient bien se changer en heures. Il hallucine un instant : un ...