AMERICAN TRIP

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Voici un Trip qui vous en rappellera un autre. En effet, American Trip est sorti un an après Very Bad Trip aux Etats-Unis, comme en France et propose le même type d’humour potache porté pipr-caca-vomi qui a ses adeptes un peu partout dans le monde. L’auteur-réalisateur Judd Apatow est l’un d’eux et il est pas du tout par hasard le producteur de cette comédie rock n’ drôle. 

Le film raconte les trois jours qu’un jeune employé bedonnant d’une maison de disques va mettre à conduire de Londres à Los Angeles, une gloire déchue du rock afin qu’il donne le concert de son grand retour. Jonah Hill joue les prêt-à-tout avec un fatalisme amusé et amusant, face à l’Anglais Russell Brand qui assure le show en fils illégitime de Jim Morrison et d’Alice Cooper. On est chez Judd Apatow, alors attendez-vous à du cru voir du salace ici et là et gardez si possible les enfants à distance.  

A noter que le film est la suite de Sans Sarah rien ne va! (2008), réalisé par le même Nicholas Stoller et dans lequel Russell Crow avait créé son personnage d’Aldous Snow. Jonah Hill était déjà au générique, mais dans un rôle secondaire différent. Il est un pur produit de la factory Apatow, puisqu’il a fait ses débuts dans 40 ans, toujours puceau et poursuivi sur sa lancée avec En cloque, mode d’emploi. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver ROCK ACADEMY (Le comique Jack Black est un fan de rock (il a d'ailleurs son propre groupe, Tenacious D.). Il fait partager sa passion à une classe d'enfants qui se prend au jeu de façon hilarante.) ou encore HELP ! (Les Beatles, au sommet de leur gloire, sont poursuivis par une secte maléfique. Ce pitch absurde sert de prétexte aux rockers pour multiplier les chansons et les gags.).

American Trip offre une vision accablante et plutôt marrante des coulisses du show biz en général et du monde du rock en particulier. A ce titre il n’est pas sans rappeler le vrai-faux documentaire Spinal Tap de Rob Reiner qui explorait au quotidien d’un mauvais groupe de hard rock. Russell Brand, homme de scène, est amusant et crédible, puisqu'il chante réellement durant les scènes de concert, filmées en public à l’O2 Arena de Londres. 

L’originalité d’American Trip réside dans la description du marasme que traverse réellement l’industrie discographique à l’époque, du fait entre autres de la dématérialisation de la musique. De fait, le gros plan sur l’immeuble de Tower Records - le Virgin Megastore américain - est délibérément vintage, puisqu’il n’existe plus depuis 2006. La touche musicale du film est d’autant plus notable que le rôle du producteur dingo est tenu par Sean Combs, alias Puff Daddy, alias P.Diddy, soit le plus grand vendeur de son rap à la fin des années 90, producteur de Mariah Carey et auteur de la B.O.F. de Bad Boys II.

La comédie américaine de base, avec ce fameux cocktail à base de sexe, d'alcool, de drogue douces et de titre avec le mot "trip" dedans que l'on rencontre dans de plus en plus de comédie de ce type et qui assure le succès du film auprès de la génération Y. Mais au diable ...

Brillant et à mourrir de rire ! "African Child" est la pire chose que l'afrique ai connu depuis l'apartheid. Vous aimez African Child ? J'adore African Child ! Je l'écoute même en me brossant les dents !" Russell Brand caricaturant la rockstar capricieuse, en profitant pour ...

Quand des acteurs de comédie, Jonah Hill et Russell Brand, atteignent un tel niveau d'excellence, il n'y a qu'une chose à faire, se laisser porter et vivre à leurs côtés ces quelques gigantesques péripéties. Et encore une fois, merci Mr Apatow. http://www.senscritique.com/liste/Apatow_pas_pataud_Ok_je_sors/84357 http://www.senscritique.com/film/Sans_Sarah_rien_ne_va/critique/6733692 ...