NOS PLUS BELLES ANNÉES

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Régulièrement le cinéma italien regarde dans le rétroviseur avec des chroniques en forme de film choral où on a le plaisir d’accompagner des personnages sur vingt ou trente ans. Nous nous sommes tant aimés d’Ettore Scola suit un groupe d’amis de 1944 à 1974 et Nos meilleures années, la fresque de Marco Tullio Giordano, balaie une vingtaine d’années à partir des années 1960. Nos plus belles années, quant à lui, se déroule entre les années 1980 et 2020.

Giulio, Gemma, Paolo et Riccardo, les quatre personnages principaux sont encore adolescents quand débute, à la fin des années de plomb, le récit qui va nous faire découvrir leurs destinées. La vie va tantôt les séparer tantôt les réunir à mesure que les décennies défilent avec leur lot de joies, de chagrins petits et grands, de désillusions et d’espoirs.

Gabriele Muccino, le réalisateur de Juste un baiser, orchestre cette ode à l’amitié et à l’amour. Face à sa caméra, Pierfrancesco Favino, Kim Rossi Stuart et Claudio Santamaria, tous trois déjà à l’affiche de Romanzo criminale, se retrouvent pour interpréter les personnages à l’âge adulte aux côtés de Micaela Ramazzotti, vue notamment dans Folles de joie.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver NOUS NOUS SOMMES TANT AIMÉS (Les destinées croisées d'un petit groupe d'amis entre les années 40 et les années 70) ou encore ROMANZO CRIMINALE (Pierfrancesco Favino, Kim Rossi Stuart et Claudio Santamaria en sont également les interprètes.).

Pour Gabriele Miccino, metteur en scène de A la recherche du bonheur et d’Une famille italienne, Nos plus belles années occupe une place particulière dans sa filmographie. "J’ai toujours traité de l’amour et de l’amitié dans mes différents films mais celui-ci résume la raison pour laquelle j’ai choisi de devenir un cinéaste et de raconter des histoires". Le cinéaste fait du temps le moteur principal de l’intrigue, le grand marionnettiste qui façonne les destinées de ses personnages. Il confie qu’il a mis un peu de lui dans ses  protagonistes : pour Giulio c’est sa peur de la médiocrité, Riccardo porte son  côté « pas tout à fait adulte » tandis que Paolo lui emprunte sa tendance à être contemplatif.

Nos plus belles années ne cache pas ce qu’il doit à Nous nous sommes tant aimés. Comme dans le chef-d’oeuvre de Scola, les personnages s’adressent directement à la caméra pour fournir  informations et commentaires. La séquence à la fontaine de Trevi, qui était déjà un hommage à La Dolce Vita est également déclinée sur un registre assez différent. Gabriele Muccino reconnait que les archétypes de la comédie italienne, comme Une vie difficile de Dino Risi, l’ont marqué durablement. « Ce sont des films qui m’ont formé et qui sont très présents dans mon subconscient.». Mais en écrivant le script, le réalisateur a mesuré combien les valeurs véhiculées par Nous nous sommes tant aimés avaient disparu. Alors que le film de 1974 était imprégné d’une vision politique forte et marqué par une succession de mouvements historiques, le cinéaste constate qu’aujourd’hui  « nous sommes une génération d’apolitiques, déboussolés par toutes ces idéologies et par ce savoir politique que nous n’avons pas su transformer. »

Avanti, la musica ! Pour jouer sur les émotions la saga s’appuie fortement sur la musique. Tous les styles sont représentés de « Reality », le slow de Richard Sanderson immortalisé par La Boum, à « E Lucevan le stelle » fameux air de La Tosca qui donne lieu à l’une des scènes les plus étonnantes du film. La bande-son est également jalonnée de tubes de Claudio Baglioni, inoxydable chanteur italien à succès qui a commencé sa carrière dans les années 70. « A travers ses chansons Claudio Baglioni symbolise tous les Italiens qui sont tombés amoureux ces cinquante dernières années, explique Gabriele Muccino. Si on tombait amoureux, on chantait du Baglioni. C’est aussi un hommage à cette culture populaire ».

L'histoire d'amitié de Giulio, Gemma, Paolo et Riccardo racontée par Gabriele Muccino est un peu celle de Antonio, Luciano, Gianni et Nicola dans Nous nous sommes tant aimés film réalisé par Ettore Scola en 1974. Ce "Nos plus belles années", est lumineux, mais n'a par contre ...

Au vu des autres notes moins généreuses, en particulier celles de mes éclaireurs, il se confirme que je suis particulièrement réceptif à ce type de chroniques de mœurs générationnelles, valorisant l'amitié (notamment masculine).En effet, j'ai passé un excellent ...

Disons-le tout de suite, ‘Nos plus belles années’ n’est pas un chef-d’œuvre. C’est simplement un film qui fait du bien, un feel-good movie. On n’a pas forcément de coups de cœur exclusivement pour les chef-d’œuvre ou les grands films. Mais certains films, disons ...