RIPOSTE FÉMINISTE

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Elise est à Brest, Alexia à Saint-Etienne, Cécile à Compiègne ou encore Jill à Marseille : elles sont des milliers de jeunes femmes à dénoncer les violences sexistes, le harcèlement de rue et les remarques machistes qu’elles subissent au quotidien. La nuit, armées de feuilles blanches et de peinture noire, elles collent des messages de soutien aux victimes et des slogans contre les féminicides. Certaines sont féministes de longue date, d’autres n’ont jamais milité, mais toutes se révoltent contre ces violences qui ont trop souvent bouleversé leurs vies. Telle est la note d’intention de RIPOSTE FEMINISTE, le documentaire réalisé par Marie Perennès et Simon Depardon. 

Comme l’a indiqué la coréalisatrice Marie Perennès, le film est né d’une curiosité sur le sujet : « Comme beaucoup de gens, nous avons découvert un collage en bas de chez nous. Ca nous a beaucoup touchés et quelques jours plus tard, je faisais ma première session de collage avec un collectif parisien. » Une dimension militante assumée qui guide l’ensemble du documentaire fondé sur une empathie immédiate et une adhésion au discours comme à la méthode des militantes filmées à travers toutes la France, du Nord au Sud. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MERCI PATRON ! (Le documentaire de François Ruffin s'inscrit lui aussi dans une veine militante assumée et radicale.) ou encore L'UNE CHANTE L'AUTRE PAS (Oeuvre de fiction, ce film écrit et réalisé par Agnès Varda montre à sa façon des pratiques féministes militantes).

Forts d’une volonté d’immersion dans l’action militante des collectifs féministes suivis durant le documentaire, les auteurs ont également assisté  et des réunions au cours desquelles la parole des militantes se libèrent : « On a capté, raconte ainsi  le coréalisateur Simon Depardon, plusieurs confessions fortes et émouvantes, dont celle de Charlotte au Havre et Elise à Brest.. 

A la question de la distance avec le sujet, Marie Perennès rétorque qu’ »aujourd’hui faire un film sur le féminisme en France est nécessairement être engagé. » Et Simon Depardon d’ajouter : « On sait que certaine idées ne font pas encore l’unanimité en France et donc on a voulu donner aux spectateurs la capacité de se faire sa propre opinion. C’est pour ça que nous avons   voulu éviter l’interview face caméra par exemple. On a préféré un style documentaire en immersion qui restitue cette parole militante au mieux. » 

« Ce film est une nécessité, il faut laisser une trace de cinéma de ce mouvement sinon plus tard on ne nous croire pas. » C’est en cers termes que Claudine Nougaret, réalisatrice ingénieur du son notamment auprès de Raymond Depardon, a expliqué son implication immédiate dans la production de RIPOSTE FEMINISTE. « Je pense sincèrement qu’aucune autre productrice n’aurait eu cette ténacité pour faire exister le film. »  a justifié sans hésitation la coréalisatrice du film interrogée à ce sujet, en ajoutant : « Claudine est quelqu’un d’engagé qui a participé aux luttes féministes des années 70/80, qui a été l’une des premières ingénieurs du son en France et qui milite pour la parité dans le cinéma. »

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