UN ÉTÉ ITALIEN

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Après la mort brutale de sa femme dans un accident de voiture, un enseignant quitte les Etats-Unis pour s’installer à Gênes avec ses deux filles. Qu’on ne s’y trompe pas pourtant Un été italien n’est pas un mélo larmoyant sur la souffrance du deuil.

Michael Winterbottom, le réalisateur britannique à qui on doit Un coeur invaincu avec Angelina Jolie, précise que le propos de son film c’est « l'amour d'un père pour ses enfants et la relation entre les deux filles. La mort de la mère n'est qu'un point de départ. J'ai voulu observer comment ils avancent dans la vie en faisant leur deuil."

Un été italien a valu le prix de la mise en scène au Festival de Saint-Sébastien en 2008 à Winterbottom et Colin Firth, avant même de tourner, était certain que la réalisation serait de qualité. Le comédien, qui n’avait pas encore reçu son oscar pour Le Discours d’un roi, explique qu’il n’avait pas trouvé le scénario si intéressant que ça mais il savait que le film serait brillant. Depuis Welcome to Sarajevo, il était comme accro au travail de Michael Winterbottom et il a donc accepté le rôle avant d’avoir lu le script . « Michael, dit-il, ne prend jamais les routes les plus faciles. On pense être sur un chemin émotionnel familier, mais il ne va pas là où on s'y attendait »

 
Dans le même genre vous pouvez trouver GRACE IS GONE (Un veuf décide de cacher à ses filles la mort de leur mère et part sur les routes avec elles. Un mélo porté par le talent de John Cusack.) ou encore NE VOUS RETOURNEZ PAS (Michael Winterbottom ne cache pas qu'il a pensé à ce film de Nicolas Roeg sur un couple qui part à Venise oublier le décès de leur fille).

« J'ai deux filles et j'ai eu envie de faire un film sur un père et ses deux filles », reconnaît bien volontiers Winterbottom. C’est peut-être pour ça qu’il a confié à Colin Firth un rôle de père plutôt cool ! Le cinéaste déplore qu’il y ait tant d’histoires où les parents sont complètement idiots et, en tant que papa, il avait envie que le personnage soit sympa. Colin Firth, de plus, est anglais comme Michael Winterbottom et le réalisateur explique qu’il tenait à ce que le père n’ait pas la même nationalité que ses deux filles américaines, parce qu’aujourd’hui beaucoup de parents n'ont pas la même nationalité que leurs enfants, ce qui crée une différence culturelle qu’il souhaitait retranscrire.

Gênes est un personnage à part entière d’Un été italien, dont le titre original est d’ailleurs Genova (le nom de la ville en italien). Winterbottom a clairement succombé au charme de la cité. « Le labyrinthe des rues de la vieille ville de Gênes dégage une ambiance particulière, c’est d’une grande beauté un peu mystérieuse mais aussi déroutante. C’est la version physique de la confusion émotionnelle des personnages. »  Il ajoute qu’il y a quelque chose dans cette ville qui lui a fait penser au roman de Marguerite Duras Moderato cantabile, également situé dans une ville portuaire. Le cinéaste l’avait lu il y a très longtemps, mais se souvenait d'un parent emmenant son enfant à sa leçon de piano et il en a emprunté l'idée.

Winterbottom a tourné avec une caméra numérique à l’épaule dans les rues de la ville et cela n’a pas posé de problème particulier avec les passants. Dans les rues les moins hospitalières l’équipe a cependant perturbé les « amies des marins » peu disposées à jouer les figurantes bénévoles. Le cinéaste rappelle que les rues de Gênes abritent de nombreuses prostituées qui prenaient la fuite chaque fois que l’équipe approchait. « On les entendait déguerpir, raconte-t-il et au coin de la rue on les voyait s’éloigner en courant. Il nous a fallu trouver quelqu’un qui établisse un contact avec elles et les paye pour qu’elles ne se sauvent pas. Elles pensaient peut-être qu’on filmait pour la police secrète ! »

J'ai vu ce film racontant une histoire familiale en plein deuil et racontant les premiers émois d'une jeune adolescente .Et la plus jeune des filles voit le fantôme de sa mère dans la ville en Italie dans les rues .Beaucoup de sensibilité dans ce film et très émouvant ...

Un film intimiste, d’une pudeur exemplaire, autour d'une histoire de famille qui bascule suite à une tragédie stupide. Dans le rôle écrasant d’un père qui doit faire face au décès subit de sa femme et assumer tout seul l’éducation de ses deux filles, Colin Firth est ...