
Embrassant chronique sociale et semi-fantastique pour évoquer la crise migratoire à travers la présence fantomatique de ceux qui se tentent à l'exil sur leurs proches qui restent, Atlantique se transforme en réflexion sur les nouvelles luttes de classe en Afrique. Diop marchant dans les traces d'une Claire Denis par un même goût pour une atmosphère méditative. Mais pas moins dense, tant Atlantique foisonne de pistes, d'un portrait de jeunesse aux résidus du colonialisme.
À l'image des scènes qui ouvrent le film sur un colossale tour en construction, qui n'est en fait qu'une création par effets spéciaux, Atlantique manie remarquablement l'art du trompe-l'oeil, que ce soit en passant d'une histoire intime au cinéma de genre ou en faisant investir à cette histoires d'âmes possédées un récit clandestin, sur les libertés que l'Afrique se doit encore de conquérir.
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un autre portrait de jeunesse lointaine, cette fois-ci au Cambodge
Mati Diop
un autre portrait de femme (et de nuit) africaine