LA GUERRE DES LULUS

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Les conflits récents dans le monde, parfois aux portes de l’Europe, nous montrent combien les enfants sont souvent les victimes collatérales de la folie des adultes. Et ça ne date pas d’hier… Imaginez la terreur des plus jeunes durant le cauchemar de la seconde guerre mondiale, quand il fallut prendre la route de l’exode, laissant toute une vie derrière soi ou, quelques années plus tôt, en 14/18, face au déchaînement des canons des deux côtés du front…  

C’est ce que vont vivre Lucas, Lucien, Ludwig et Luigi, quatre orphelins de l’Abbaye de Valencourt, soudain évacuée dans l’urgence. Sauf que tout le monde va partir, sauf eux, « La bande des Lulus ». Se retrouvant seuls, les gamins vont décider de prendre la route pour rejoindre la Suisse, considérée comme une terre à l’abri des combats, accompagnés par une gamine abandonnée elle par ses parents.  

Yann Samuell signe ici un film tendre et drôle, bourré d’aventures et de grands sentiments, au cœur duquel vous croiserez de jeunes comédiens épatants, épaulés par les « vétérans » Isabelle Carré, Didier Bourdon, François Damiens ou Alex Lutz. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver COEURS VAILLANTS (Quand la guerre plonge le monde dans l'angoisse, les plus jeunes se retrouvent souvent livrés à eux-mêmes. L'occasion de grandir plus vite que prévu...) ou encore LA GUERRE DES BOUTONS (Même réalisateur et même ambiance autour de l'enfance : quand une bande de gamins se prend en main pour affronter la dureté de la vie...).

Yann Samuell ne s’en cache pas : les histoires ayant trait à l’enfance le fascinent et l’inspirent. Son premier film, « Jeux d’enfants » en 2003 avec Guillaume Canet et Marion Cotillard racontait comment deux gamins, amis depuis l’école, continuaient au fil de leur vie à se lancer les paris les plus fous, quitte à ne pas accepter de vivre leur amour. Ensuite, le réalisateur s’est notamment attelé à l’adaptation de « La guerre des boutons » en 2011 (face d’ailleurs en même temps au projet concurrent de Christophe Barratier), avant de réaliser l’année suivante en Grande Bretagne « Fantômes et Cie », comédie familiale fantastique peuplée de spectres.  

La série de bande dessinées « La guerre des Lulus », publiée depuis 2013 par le tandem Régis Hautière-Hardoc ne pouvait donc que l’intéresser puisqu’on y retrouve quelques-unes de ses thématiques fétiches comme le passage forcé à l’âge adulte, le déracinement, l’amitié naissant dans l’épreuve ou la solidarité face à la rudesse du monde des grands… Mais cette « Guerre des Lulus » s’inscrit aussi dans un genre cinématographique plus vaste : celui de ces films où les plus jeunes doivent faire face à la guerre. On pense évidemment à « Jeux interdits » de René Clément en 1952 qui suit les pas d’une orpheline de l’exode de 1940, recueillie par les parents de Michel, un petit garçon. Une histoire qui bouleversa la France, révélant au passage les talents d’actrice de Brigitte Fossey.  

Citons également « Au revoir les enfants » de Louis Malle racontant comment des gamins juifs cachés dans un collège de la région parisienne seront victimes d’un acte de dénonciation et déportés avec leur bienfaiteur, le Père Jacques. N’oublions pas Steven Spielberg qui avec « Empire du soleil » et « Cheval de guerre » a lui aussi brillamment apporté sa pierre à l’édifice ou « La vie est belle » de Roberto Benigni dans lequel un père tente de maquiller l’horreur des camps de la mort en fête de chaque jour pour son fils détenu avec lui. 

Mon opinionJe ne connaissais pas la BD dont le film s’est inspiré et le titre ne m’emballait pas outre mesure. C’est la bande annonce qui m’a décidé à aller voir ce film et je ne le regrette pas. Yann Samuell avait déjà réalisé une Guerre des Boutons qui était ...

Nous ne sommes pas loin du chez d’œuvre, en attendant bien plus que dans de nombreuses palmes d'or acquises à bon marché du festival de Cannes!J'ai trouvé dans ce film tout ce que je cherche au cinéma;Une histoire propre à l'évasion: l'auteur de la BD à ...

J’ai été voir La guerre des Lulus un peu par dépit mais cela s’avéra une décision des plus judicieuses. Je n’étais pourtant pas prédestiné à aimer ce film car assez réfractaire au genre mais il s’inspire savamment de La guerre des boutons. Je vais tenter de restituer ...