ABYSS

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Bienvenue… Bienvenue dans le monde mystérieux des profondeurs marines. Un univers où la main de l’homme n’a pas encore mis son pied palmé. Un royaume peuplé de créatures inconnues, comme cette TatieClaratus, être étrange qui recherche constamment une source de chaleur et semble grelotter tant qu’elle ne l’a pas trouvée… Bon, franchement, dans « Abyss » c’est pas le truc le plus bizarre que les héros du film de James Cameron vont croiser au cours de leur incroyable mission de sauvetage à plusieurs milliers de mètres sous la mer…

C’est même une civilisation sous-marine qui va se révéler à leurs yeux ébahis. Une espèce inconnue, intelligente et pacifique qui va elle faire connaissance avec la race humaine, beaucoup plus belliqueuse et irresponsable. Science-fiction, conte philosophique, film d’action et romantique, « Abyss » n’a pas eu à l’époque de sa sortie en 1989 le succès mérité.

Il est aujourd’hui redécouvert à sa juste valeur, grâce aussi à son casting épatant, emmené par Ed Harris et Mary Elizabeth Mastrantonio…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver COCOON (Des créatures étranges, venues et vivant ailleurs, l'importance du milieu aquatique, la confrontation à des êtres différents... Ron Howard comme James Cameron explorent la thématique du choc de civilisation...) ou encore USS ALABAMA (Un sous-marin perdu au fond de l'immensité océane : une mutinerie face à une rencontre inattendue pour un même suspense dans les profondeurs...).

James Cameron reconnait désormais que « Abyss » était la grosse folie qu’il pouvait se permettre en cette fin des années 80, alors qu’il était devenu le nouveau roi d’Hollywood. Imaginez : tourner un film sous l’eau, bourré d’effets spéciaux alors révolutionnaires, (comme cet incroyable cylindre aquatique prenant vie dans les méandres de la station sous-marine) et sans superstar au générique, le tout pour un budget conséquent…

Après les cartons planétaires de « Terminator » en 1984 et « Aliens le retour » deux ans plus tard, Cameron aurait pu proposer de mettre en scène l’annuaire téléphonique de Sacramento lu, de dos, par un acteur tchèque : on lui aurait dit oui ! Le plus intéressant, c’est que l’échec relatif de « Abyss » au box-office (moins de 100 millions de dollars de recettes mondiales) n’a en rien hypothéqué la suite de la carrière du réalisateur. Mieux, le tournage épique du film lui a même servi de répétition générale pour un autre projet fou, celui de « Titanic » en 1997. Et là encore, certains lui ont prédit l’échec technologique et artistique, avant d’être souvent les premiers à célébrer l’immense triomphe du film, qui a longtemps été détenteur du titre de plus gros succès de l’histoire du cinéma…

L’élément aquatique est au passage devenu son domaine de prédilection puisque le cinéaste a aussi tourné des documentaires épiques, l’un sur la véritable épave du Titanic et un autre sur les « Volcans des abysses » en 2003, puis deux ans plus tard un dernier sur les étranges créatures des profondeurs, judicieusement intitulé « Aliens of the deep »… En 2009, nouveau pari, nouveau bingo : « Avatar » devient un phénomène, repoussant encore les limites du numérique avec des personnages principaux entièrement crées digitalement. James Cameron est célébré comme le digne héritier de Spielberg, un maître du divertissement et décide d’investir tout ce qu’il a appris et gagné dans une série de suites, (2, 3 puis 4 finalement), annoncées, retardées et finalement programmées entre 2020 et 2025 !

Parfois, une œuvre possède un capital sympathie tel qu'elle s'impose à vous naturellement. Les ingrédients pour aboutir à ce type de résultat sont évidents : récit porté à hauteur infantile, artisanat, casting bancable, rythme savamment dosé, intrigue mystérieuse et ...

Dans un article de presse français relatant le tournage de son quatrième film, on pouvait lire que James Cameron était capable de s’en aller construire les plus grandes forges de l’univers pour en sortir un papillon de cristal. Aucune image ne saurait mieux convenir à ce ...

Les problèmes que posent un film comme Abyss peuvent être pris de deux façon différentes : dans la première hypothèse (mode politique des auteurs ON), James Cameron est un visionnaire qui, pour pouvoir s’exprimer pleinement au sein de budgets conséquents, doit sacrifier ...