LA TAVERNE DE L'ENFER

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Dans l'Amérique de l'après-guerre, les Carboni, trois frères italo-américains, vivent comme ils peuvent dans le quartier le plus mal famé de New York, qu'on surnomme la cuisine de l'enfer. Le benjamin, Cosmo, multiplie les petites arnaques tandis que Lenny, l'aîné, bosse dans les pompes funèbres. Quant à Victor, le cadet, il transporte d'énormes pains de glace d'un immeuble à l'autre. Un peu simple d'esprit,Victor est incité par ses deux frangins à gagner plus d'argent en se reconvertissant (vu sa carrure) comme lutteur professionnel. Et ce dans un club privé nommé “Paradise Alley” fréquenté par tous les malfrats du coin.  

En 1978, deux ans après le succès de Rocky qui le révèle au monde entier, Sylvester Stallone réalise son premier long métrage dont il avait écrit l'intrigue du temps où il cumulait les apparitions comme figurant ou quatorzième rôle dans les films de Woody Allen (Bananas) ou Richard Fleischer (Mandingo). Après le bide injustifié de sa Taverne de l'enfer aux Etats-Unis (7 millions de dollars de recettes contre 117 millions pour Rocky), Stallone embraye sur Rocky 2 qui, lui, sera un gros succès.  

La taverne de l'enfer se passant en partie dans le milieu des lutteurs, on notera au générique la présence de plusieurs catcheurs de renoms, alors très populaires dans l'Amérique des années 70. Comme Dorry Funk Jr, Tonga Fifita, Dick Murdock et Terry Funk (ici dans le rôle de “Frankie la tabasse”), apparu également dans un autre film avec Stallone, Over The Top de Menahem Golan (1987), situé dans le milieu des combats de bras de fer clandestin.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver PANIQUE A NEEDLE PARK (Tourné en 1971 par Jerry Schatzberg, un drame social puissant qui révéla Al Pacino, fébrilement touchant dans la peau d'un jeune camé qui tente de survivre dans les rues de New York.) ou encore THE WRESTLER (Signé Darren Aronofsky, The Wrestler marqua le retour à l'cran de Mickey Rourke, alors considéré comme un acteur has been. Il est particulièrement émouvant en ex star du catch qui tente de se refaire du galon.).

Dans la version française de La taverne de l'enfer, on reconnaîtra la voix du comédien Alain Dorval (né en aout 1946 à Alger), doubleur attitré de Stallone dans pas moins de 46 films, du premier Rocky (1976) au Samaritain (2022). Le temps de quelques films films, Alain Dorval a également doublé d'autres comédiens américains connus (Nick Nolte, Danny Aiello) ou moins connus (Michael Pataki, Joe Bugner).  

La taverne de l'enfer est magnifiquement photographié par Laszlo Kovacs, chef-opérateur hongrois qui, avec un de ses célèbres confrères venu du même pays (Vilmos Zsigmond), filmera quotidiennement l'insurrection de Budapest en 1956. Expatrié aux Etats-Unis au début des années 60, Kovacs cumule des petits boulots avant de devenir peu à peu directeur de la photo. Il compte à son actif quelques films renommés comme Easy Rider de Peter Fonda, New York, New York de Martin Scorsese, SOS fantômes d'Ivan Reitman et Le mariage de mon meilleur ami de P.J Hogan. Il est décédé en 2007 à 84 ans.  

Armand Assante qui incarne Lenny (rôle proposé dans un premier temps à Al Pacino), avait débuté quatre ans auparavant aux côtés de Stallone dans un petit film d'auteur indépendant intitulé Les mains dans les poches de Martin Davidson. Il enquille par la suite près de 150 rôles pour le cinéma et la télévision. Parmi ses prestations les plus emblématiques : le détective privé Mike Hammer dans J'aurai ta peau de Richard T. Heffron (1984), le vilain Ricco qui en veut à Stallone (encore!) dans Judge Dredd de Danny Cannon (1995) ou encore le célèbre mafieux John Gotti dans le téléfilm Gotti de Robert Harmon (1996). 

Après Rocky, Stallone est un peu le roi du pétrole, il est reconnu autant comme scénariste que comme comédien, il a le droit de proposer les projets les plus personnels si ça lui chante et ça tombe bien, il se lance donc dans la réalisation avec La Taverne de l’enfer, ...

Comme beaucoup d'autres acteurs à Hollywood, Sylvester Stallone a voulu montrer de quoi il était capable en passant derrière la caméra pour réaliser son propre film. Le succès de Rocky dont il avait aussi écrit le scénario et qui obtint l'Oscar du meilleur film en 1976, ...